La marche actuelle de notre pays n’est pas du goût de tout le monde ; y compris dans les rangs de certains citoyens. Et ils ne lésinent sur aucun moyen pour faire valoir leurs « droits ». Ces divers groupes n’hésitent point à former des alliances, même circonstancielles, pour arriver à leur fin. Il en est ainsi de la France, des Etats-Unis d’Amérique, de Hama Amadou et des partisans demeurés encore fidèles au président déchu, Bazoum Mohamed.
Le premier acteur de la sainte ligue sahélienne, la France, ancienne puissance coloniale, malmenée, chassée comme le mérite toute force occupante, cette vieille France poursuit sa tentative de laver l’affront qui lui a été fait par ce Niger dont elle considère être son arrière cours. Elle recherche, avec frénésie les justifications de ce qui s’est passé le 26 juillet 2023 et les mois qui ont suivi. Elle cherche surtout les mécanismes pouvant lui permettre de reprendre pied dans ce vaste et stratégique pays qu’est le Niger. Dans cette tâche, ils ont trouvé des alliés.
Les Etats-Unis d’Amérique après quelques mois à faire les yeux doux au CNSP, ont fini par se faire « renvoyer » tel un mauvais élève qui comptait se faire oublier par le maître en adoptant une attitude de fausse sagesse.
Les yankees ont accepté, avec une facilité déconcertante, de rempiler leurs effets pour quitter leur poste d’observation du Maghreb, du Sahel mais également de la Corne de l’Afrique. Beaucoup d’observateurs estiment qu’il s’agit en vérité d’une diversion. Cette dernière servira à occuper le CNSP pendant qu’ils ficèlent de concert avec les français, le plan d’actions qui a pour finalité d’éviter pour les premiers ce départ forcé et le retour des seconds sur le territoire nigérien.
Aussi bien ficelé que soit un plan, son succès repose surtout sur les exécutants. Et les puissances coloniales les ont trouvés dans deux groupes d’activistes politiques que sont d’une part, les partisans de Hama Amadou et ceux de Bazoum Mohamed, d’autre part.
Les premiers, fervents défenseurs d’une idéologie suprématiste (même s’ils se refusent à l’avouer) sont dans la quête de tout événement qui peut favoriser, voire précipiter l’arrivée au pouvoir de leur gourou. Pour ce faire, ils peuvent créer les conditions d’une nouvelle crise de laquelle ils espèrent obtenir ce que les évènements du 26 juillet 2023 ne leur ont pas offert.
Dans cette entreprise, ils semblent s’accommoder du soutien des puissances contre lesquelles ils ont vociféré des mois durant. Comme quoi, des principes démocratiques ou de l’intérêt du Niger et de son peuple, ils n’ont d’égards que dans la faible proportion que ceux-ci convergent avec ceux de leur gourou ou qu’ils concourent à la réalisation de ceux-là.
Le retour à l’ordre démocratique ne garantissant à lui seul la victoire de leur idéologie, vomie par la majorité des nigériens, ils misent sur l’élimination des principaux obstacles sur leur chemin. Omnibulés par le PNDS-Tarayya et Issoufou Mahamadou, ils fondent l’espoir qu’au sortir du chao qu’ils entendent provoquer avec le soutien des colons, que ces premiers auront disparus de la scène publique. En cela, ils trouvent dans les soutiens du président déchu Bazoum Mohamed, des alliés de circonstance.
Une alliance qu’on pensait improbable, mais qui semble aujourd’hui être scellée pour …le pire. Une alliance avec pour seul liant, le désir de détruire le PNDS-Tarayya et son leader historique. Pour la suite, chacun y va de son agenda.
Oumou Gado