Le Niger occupe la première place dans le classement mondial des 20 pays à la croissance économique, la plus forte en 2024. C’est ce qu’indique le rapport macroéconomique du Groupe de la Banque Africaine de Développement (BAD) intitulé ‹‹ Performances et perspectives macroéconomiques de l’Afrique ›› dévoilé le 16 février dernier, par M. Akinwumi Adesina, président de cette institution financière du continent.
Ainsi, le nouveau rapport de la BAD relève que l’Afrique comptera en 2024, onze (11) des vingt (20) pays ayant la croissance économique la plus forte au monde. Et le Niger, avec 11,2% de croissance prévue pour l’année 2024, se positionne au top des onze pays africains qui devraient connaître de solides performances économiques en 2024.
Il est directement suivi du Sénégal (8,2%), de la Libye (7,9%), du Rwanda (7,2%), de la Côte d’Ivoire (6,8%), de l’Éthiopie (6,7%), du Bénin (6,4%), de Djibouti (6,2%), de la Tanzanie (6,1%), du Togo (6%) et de l’Ouganda (6%).
Avec ces performances qui sont en vue sur le continent, la croissance du produit intérieur brut (PIB) réel devrait s’établir en moyenne à 3,8 % cette année et 4,2 % en 2025, tel que dévoilé dans le rapport macroéconomique du Groupe de la Banque Africaine de Développement qui précise également que ces chiffres sont supérieurs aux moyennes mondiales estimées à 2,9 % et 3,2 %.
Pour l’économie nigérienne, cette perspective s’annonce très encourageante en 2024 et est surtout rendue possible, grâce à la relance de la production pétrolière, à travers la construction du pipeline Niger-Bénin dont les travaux ont été lancés en 2019 par l’ancien président Issoufou Mahamadou sur le site de Koulélé dans la région de Diffa, les travaux de construction du pipeline Niger-Bénin. Pour un linéaire total de 1982 km dont 1298 km en territoire nigérien et 684 km au Bénin, cette infrastructure vise à améliorer de façon substantielle les revenus de l’Etat en même temps qu’il impactera de manière positive sur la création des emplois, le niveau de vie des populations et par-delà le développement économique et social du Niger. Un pipeline qui devant permettre l’exportation via le port de Cotonou, des quelques 110.000 barils par jour.
Par ailleurs, évoquant la croissance économique en Afrique de l’ouest qui devrait atteindre 4% en 2024 et 4,4% en 2025, le nouveau rapport de la BAD a tout de même, fait noter que le retrait annoncé du Burkina Faso, du Mali et du Niger de la CEDEAO, ‹‹ jette une ombre sur la durabilité des gains, dans un contexte d’incertitude croissante ››.
Il a toutefois salué le caractère résilient de la santé économique sur l’ensemble du continent, en dépit des divers chocs auxquels elle fait face, notamment ceux liés aux impacts de la pandémie de la COVID-19.
Pour information, le rapport ‹‹ performances et perspectives macroéconomiques de l’Afrique ›› est une publication semestrielle chaque année du Groupe de la BAD. Il fournit une évaluation actualisée, basée sur les données probantes des performances macroéconomiques récentes du continent, ainsi que des perspectives à court et moyen terme.
Koami Agbetiafa