La grosse bourrasque sur la soi-disant affaire de l’or de l’aéroport d’Addis-Abeba est tombée comme elle a commencé. La bulle s’est dégonflée. Rien, il n’y a rien à voir. « Il faut circuler » a semblé dire le Président de la transition nigérienne, le général Tiani dans l’entretien qu’il a accordé à la télévision nationale.
Jusqu’aux détails près sur la quantité d’or dont il était question, le Chef de l’Etat a laissé entendre que « les autorités aéroportuaires éthiopiennes n’ont jamais vu les couleurs de cet or ».
Toute cette affaire serait bâtie sur des pures spéculations. L’occasion pour le général Abdourahmane Tiani d’énumérer toutes les administrations en service à l’aéroport International de Niamey, dont l’Agence de l’aviation civile (ANAC), la SUMMA en charge de la gestion des infrastructures aéroportuaires, la douane, la police et bien d’autres qui, en aucun moment avaient été alerté sur un prétendu transit d’or à partir de l’Aéroport international Diori Hamani de Niamey.
A l’aéroport de la capitale éthiopienne où cet or aurait été saisi, a expliqué le Chef de l’Etat, « les autorités éthiopiennes n’ont eu connaissance d’aucune saisie d’or en provenance du Niger ».
Pourtant, depuis des semaines, l’opinion nationale a été tenue en haleine avec ce qui été appelé « l’or de l’aéroport d’Addis ». Des quantités de cet or ont même été données avec des détails très précis. On parlait surtout de l’or qui serait estimée à quelque 17 milliards de francs CFA.
Cette affaire, faut- il le dire, sortie de nulle part, a fait une subite irruption sur la scène publique. Personne en effet ne peut dire avec exactitude qui en est ou qui sont les auteurs de cette information. Des activistes de la société civile lui ont toutefois donné de l’ampleur et de l’envergure, multipliant les publications sur les réseaux sociaux, tout en faisant des allusions autour de ce qu’ils ont appelé un vaste trafic d’or au Niger. Mieux, ils accusaient même les autorités de vouloir entretenir un flou artistique autour de cette rocambolesque affaire.
Sur leurs publications, on pouvait lire d’autres détails portant sur des dizaines d’agents de la douane, de la police, de la gendarmerie qui seraient relevés de leurs fonctions à l’aéroport de Niamey pour avoir été des complices dans cette affaire.
Il a fallut donc cet entretien du Chef de l’Etat pour couper court à toute spéculation concernant cette affaire d’or saisi à l’Aéroport d’Addis Abeba. De cette version de « l’affaire » donnée par le Chef de l’Etat, ceux qui criaient sur tous les toits que cette affaire d’or était du « vrai » sont-ils finalement convaincus ? Les prochains jours nous édifierons.
Ibrahim Elhadji dit Hima