Plus d’un mois après sa reconduction à la Présidence de la Fédération Nigérienne de Luttes (FENI-LUTTES), Mr Ounfana Moussa a procédé à une opération de salubrité au sein de son instance.
Outre certains acteurs de la lutte nommés comme « Conseillers du Président », les techniciens ont également connu quelques turbulences. Même si l’indétrônable et incontournable Directeur Technique National Malam Barka Akoda Koura reste toujours aux manettes, le poste d’adjoint du DTN connait une nouvelle tête. Il s’agit d’Adam Soumana qui remplace Mai Karfi.
Mais la principale information concernant cette instance en charge de la lutte au Niger, est bien entendu la nomination, par le Président de la FENI-LUTTES et ce, après avis favorable du ministère de la Jeunesse, de la Culture, des Arts et des Sports, d’un nouvel entraineur national.
Ainsi, le nouveau patron de la barque technique des équipes nationales de Lutte traditionnelle, Lutte Africaine et Lutte Olympique s’appelle désormais Mamane Ibrahim, qui est cadre supérieur des Sports en fonction à l’Institut National de la Jeunesse et des Sports (INJS).
Jusqu’à sa nomination, il était entraineur national adjoint depuis près de 6 ans. Il succède à ce poste Mr Manzo Mahamoudi dont « le départ était très attendu », selon certains observateurs avertis de la lutte nigérienne. Dans sa nouvelle mission, le nouvel entraineur national sera secondé de deux monstres de nos arènes : le bouillant Ali Zanguina, entraineur régional de Tahoua comme entraineur national adjoint et l’ancienne gloire de la lutte nigérienne Balla Harouna de Zinder qui était entraineur adjoint en second.
Très connu dans les arènes nigériennes, Mamane Ibrahim était resté entraineur régional de Niamey aux cotés du Vice-champion 1995, Barmou Lallé et Souley Bayaroba. Il était de l’épopée du lutteur Yacouba Adamou lors de son unique sacre de Roi des arènes en 2014 à Diffa. Ces nominations interviennent à deux mois de la tenue à l’arène Aboubacar Djibo d’Agadez, de la 44ème édition du Sabre national de Lutte traditionnelle.
Interrogé par RFI, le nouveau sélectionneur national s’est dit très honoré de la confiance que vient de placer en lui le Président de la FENILUTTES. « C’est un véritable challenge qui nous attend à travers cette nomination et nous devrions y être conscient. Beaucoup d’évènements seront sur nos agendas. Mais le souhait que je formule auprès du bureau exécutif de la FENILUTTES, c’est l’inscription de notre équipe nationale pour les éliminatoires des Jeux Olympiques Paris 2024. Nous avons une réserve incroyable de lutteurs qui peut honorer notre pays. Et je suis certain, si on arrive à les initier, ils feront une bonne participation ». Espérons que le Président Ounfana a entendu ce cri de cœur.
Ousmane Keita