Le cancer, cette maladie caractérisée par la prolifération anormale des cellules dans l’organisme, peut survenir à tout âge et toucher n’importe quelle partie de l’organisme. Parlant du cancer pédiatrique (le cancer chez l’enfant), « les formes les plus fréquentes sont la leucémie, les cancers de cerveau, les lymphomes et les tumeurs solides, telles que le neuroblastome et la tumeur de Wilms », renseigne l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).
Principales causes de décès chez les enfants et les adolescents, les cancers pédiatriques sont des maladies qui se développent rapidement, passant d’un stade localisé à une maladie disséminée qui touche plusieurs organes, en quelques semaines.
D’après l’OMS, le cancer est responsable d’un décès sur 8 dans le monde, soit une mortalité supérieure à celle du Sida, de la tuberculose et du paludisme réunis.
Au Niger, on estime ‹‹ entre 1000 à 1500, le nombre de nouveaux cas d’enfants atteints de cancer, chaque année ››, rapporte le Groupe Franco-Africain d’Oncologie Pédiatrique (GFAOP) qui souligne que « seulement 60 à 80 enfants sont accueillis dans l’unité d’oncologie pédiatrique au niveau du Centre National de Lutte contre le Cancer (CNLC) à Niamey dont deux tiers (2/3) des cas arrivent avec un stade évolué de la maladie et malheureusement la mortalité reste élevée ».
Facteurs de risques
L’OMS estime qu’à la différence des cancers de l’adulte, la grande majorité des cancers de l’enfant n’ont pas de cause connue. Toutefois, les facteurs liés à l’environnement et au mode de vie peuvent déterminer la survenue d’un cancer chez l’enfant. C’est pour cette raison que les spécialistes de l’oncologie pédiatrique recommandent que les efforts de prévention chez l’enfant doivent être axés sur les comportements à adopter, afin d’éviter la survenue d’un cancer évitable à l’âge adulte.
Parmi les facteurs de risques liés au cancer pédiatrique, l’on pourrait également citer certaines infections chroniques, comme l’infection à VIH, l’infection à virus d’Epstein-Barr et le paludisme.
Ainsi, il est possible de guérir une grande majorité d’enfants atteints du cancer, si le diagnostic est posé suffisamment tôt et qu’il est suivi d’une prise en charge rapide et adaptée.
‹‹ Dès qu’on a le diagnostic et que le traitement est institué, on a la chance de guérir comme toutes les autres maladies ››, avise Dr Malam Abari Moustapha, Directeur général du CNLC, soulignant que le Centre dispose également d’une unité d’oncologie pédiatrique pour la prise en charge des cas d’enfants atteints du cancer.
C’est pour cette raison que la détection rapide des premiers signes évocateurs chez l’enfant est importante. Comme l’indique l’Organisation Mondiale de la Santé, ‹‹ si le cancer est détecté tôt, il répondra probablement mieux à un traitement efficace ››.
D’où l’importance du diagnostic précoce qui débute d’abord par la connaissance des symptômes chez l’enfant, ensuite l’évaluation clinique, puis l’accès rapide au traitement pour guérir de ce tueur silencieux qu’est la maladie du cancer.
Koami Agbetiafa
Niger inter hebdo – N° 121 du 10 octobre 2023