Le Parti Nigérien pour le Démocratie et le Socialisme (PNDS-Tarayya), parti dont est issu le président déchu Mohamed Bazoum, a exprimé ce vendredi, sa démarcation de toute intervention militaire contre le pays, tout en exigeant la libération ainsi que le rétablissement du président déchu dans ses fonctions. Une position affichée de l’ex parti majoritaire au pouvoir, officialisée à travers une note signée ce 15 septembre par son Secrétaire Générale et adressée aux différentes structures dudit parti.
La décision prise par le parti rose, le PNDS-Tarayya de se démarquer de toute intervention militaire sur le territoire nigérien, fait suite à des discussions entreprises par le Présidium du parti, les 2 et 14 septembre dernier.
‹‹ Une nette majorité s’est exprimée contre une intervention armée ››, peut-on lire dans cette note adressée aux présidents des bureaux exécutifs fédéraux et aux structures des femmes et des jeunes à savoir l’OFT et l’OJT.
Au cours des discussions menées par le Présidium, le parti a réaffirmé ses objectifs initialement définis, tout en mettant l’accent désormais sur l’importance à accorder au renforcement du parti PNDS-Tarayya, ainsi que sa démarcation de toute intervention militaire, dans le cadre de la recherche de solutions de sortie de crise.
Pour le PNDS, les objectifs qu’il s’est initialement définis, demeurent les mêmes et sont entre autres, ‹‹ la libération du président Bazoum et de sa famille, séquestrés depuis le 26 juillet ›› ainsi que celle de tous leurs camarades arrêtés sur l’ensemble du territoire national, dont le président du Comité Exécutif National (CEN) Foumakoye Gado ; le rétablissement du président de la République dans ses fonctions et le rétablissement de l’ordre constitutionnel ‹‹ par tous les moyens non militaires ›› ; le renforcement de l’unité et de la discipline du parti.
Aussi, le Présidium du CEN/ PNDS-Tarayya demande t-il à ses camarades de se concentrer sur ces objectifs, tout en mettant fin à tous les débats inutiles, qui ne font qu’affaiblir et diviser ledit parti et diminuer sa capacité à nouer des accords et alliances avec les partenaires.
Depuis le 26 juillet 2023, le Niger traverse une crise politique consécutive au coup d’État militaire qui a renversé le président Mohamed Bazoum. Face à cette situation, la CEDEAO qui est la communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest a pris de lourdes sanctions contre le pays, avec la menace d’une éventuelle intervention militaire pour rétablir le président déchu.
Le PNDS-Tarayya, parti dont est issu le président Bazoum a, dans un premier temps, soutenu la position de la CEDEAO d’intervenir militairement dans le pays, avant de se raviser à la suite des discussions menées par le Présidium au sein du parti rose. Il maintient toutefois, son objectif initial, celui du rétablissement du président déchu dans ses fonctions, tout en se démarquant de toute intervention militaire au Niger.
Tiemago Bizo