Les conclusions issues du 51ème sommet extraordinaire de la conférence des Chefs d’État et de gouvernement de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), n’ont pas du tout été complaisantes à l’égard des militaires qui ont renversé le Président Mohamed Bazoum.
En effet, les dirigeants ouest-africains réunis ce dimanche 30 juillet 2023 à Abuja au Nigéria, ont décidé d’une batterie de sanctions à l’encontre du Niger, avec à la clé, un ultimatum d’une semaine à l’endroit de la junte, pour un retour à l’ordre constitutionnel dans le pays.
Ce sommet extraordinaire de la CEDEAO intervient quatre jours après le coup d’État militaire opéré par des éléments de la garde présidentielle, contre le Président Mohamed Bazoum. Une situation qui a amené les dirigeants ouest-africains à durcir le ton, face à ce qu’ils qualifient de ‹‹ détention illégale du Président Bazoum ››.
Après avoir condamné le renversement de l’ordre constitutionnel survenu le mercredi 26 juillet dernier, la conférence des Chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO a exigé des putschistes, la libération sans condition et la restauration du Président Mohamed Bazoum dans ses fonctions.
Dans la foulée, une dizaine de mesures contraignantes et immédiates ont été prises. Il s’agit entre autres de la fermeture des frontières terrestres et aériennes entre les pays de la CEDEAO et le Niger, le gel des avoirs de la République du Niger dans les banques centrales de la CEDEAO, l’interdiction de voyage et gel des avoirs des officiers militaires impliqués dans la tentative de coup d’État.
Par ailleurs, les dirigeants de la CEDEAO ont également lancé à l’endroit des militaires au pouvoir, un ultimatum d’une semaine pour rétablir l’ordre constitutionnel. Ils disent ne pas exclure ‹‹ l’usage de la force ››, pour un retour à la normale.
Koami Agbetiafa