Le processus du renouvellement des membres du Conseil supérieur de la communication (CSC), dont le mandat des conseillers actuels prend officiellement fin le 31 mars 2023, se poursuit activement au niveau des différentes structures socioprofessionnelles habilitées à se faire représenter au sein de cette autorité administrative indépendante.
C’est dans ce cadre que s’est tenu, le dimanche 19 mars dernier à la Maison de la presse de Niamey, l’élection des représentants des médias du secteur privé dont les structures votantes sont les organisations socioprofessionnelles des médias, légalement reconnues.
Pour ce scrutin, 6 candidatures (3 hommes et 3 femmes) ont été validées par la Commission centrale chargée de l’élection des membres du CSC, mise en place à cet effet et ce, après le résultat de l’enquête de moralité à laquelle tous les candidats ont été soumis.
A l’issue d’un vote libre, transparent et crédible, tenu en présence des mandataires de toutes les structures votantes, les 6 candidats, et en présence du secrétaire général du ministère de la communication, chargée des relations avec les institutions et sous la supervision des membres de la Commission électorale, les candidats Sahirou Youssoufou, Sani Aboubacar et Mariama Soumana ont été élus avec respectivement 24, 23 et 20 voix sur un total de 30 votants.
Selon les dispositions de l’article 161 de la Constitution, « Le Conseil supérieur de la communication est composé de quinze (15) membres ainsi qu’il suit : – une (1) personnalité désignée par le Président de la République ; – une (1) personnalité désignée par le président de l’Assemblée nationale ; – une (1) personnalité désignée par le Premier ministre ; – trois (3) représentants élus par les organisations socioprofessionnelles des médias du secteur privé dont, au moins, une femme ; – trois (3) représentants élus par les organisations syndicales des travailleurs des médias du secteur public dont un journaliste, un producteur et un technicien dont, au moins, une femme ; – un (1) représentant élu par les organisations syndicales des travailleurs du secteur des télécommunications ; – un (1) représentant élu par les associations de défense des droits de l’Homme et de promotion de la démocratie ; – une (1) représentante élue par les collectifs des organisations féminines ; – un (1) représentant élu par les agences et bureaux de communication et publicité ; – un (1) représentant élu par les créateurs culturels ; et un (1) représentant élu par les imprimeurs et éditeurs ». Aux termes de l’article 162, « La durée du mandat des membres du Conseil supérieur de la communication est de cinq (5) ans non renouvelable ».
Les missions du CSC
Autorité administrative indépendante, le Conseil supérieur de la communication a pour mission d’assurer et de garantir la liberté et l’indépendance des moyens de communication audiovisuelle, de la presse écrite et électronique dans le respect de la loi.
A ce titre, il veille : « – au respect de la mission de service public conférée aux médias d’État ; – au respect de la déontologie en matière d’information et de communication ; – au respect de l’accès équitable et effectif des citoyens, des associations et des partis politiques aux moyens publics d’information et de communication ; – au respect de la réglementation en vigueur en matière de communication et d’exploitation ; – au respect des statuts des professionnels de la communication ; – au respect de la pluralité d’opinion dans les médias publics et privés ; – à la promotion et au développement des technologies de l’information et de la communication ; – à la formation du personnel, à sa professionnalisation et au renforcement de ses capacités ; – au contrôle du contenu et des modalités de programmation des émissions de publicité diffusées par les chaînes de radio et de télévision publiques, privées, communautaires et associatives ; – à la protection de l’enfance et de l’adolescence dans la programmation des émissions diffusées par les entreprises publiques et privées de la communication audiovisuelle ; – à la promotion du sport et de la culture nigérienne dans la programmation des émissions diffusées par les entreprises publiques et privées de la communication audiovisuelle ».
Pour la nouvelle équipe du CSC qui, en principe, entamera son mandat le 31 mars prochain, aura entre autres défis à relever, l’élaboration des textes régissant les médias électroniques, l’accès des médias à la publicité de l’Etat et de ses démembrements, la valorisation et vulgarisation de la carte de presse, le respect de l’éthique et de la déontologie dans l’exercice de la promotion, la formation thématique des professionnels des médias, l’établissement d’un répertoire de toutes les agences de communication exerçant au Niger et leur mise en conformité avec les dispositions réglementaires les concernant.
Oumar Issoufa
Niger Inter Hebdo N°106 du mardi 21 Mars 2023