A l’instar des autres dirigeants de la Commission du bassin du lac Tchad (CBLT), le président de la République, Mohamed Bazoum, participe au XVIème Sommet ordinaire des chefs d’Etat et de Gouvernement de l’institution qui se tient ce mardi 29 novembre 2022 à Abuja au Nigeria.
Au cours de cette session ordinaire, les dirigeants de la CBLT adopteront le rapport d’activités 2022, le Programme de travail et le budget 2023 (PTBA), des rapports d’audit de la CBLT concourant au bon fonctionnement de l’organisation ainsi que le projet de Déclaration et du Communiqué final conjoint.
En outre, la situation sécuritaire dans le bassin du lac Tchad, né des agissements de Boko Haram, sera au centre des discussions à partir des dossiers « que leur soumettra le groupe d’experts réunis en travaux préparatoire et la 68ème Session ordinaire du Conseil des ministres de la Commission tenu le 28 novembre », nous apprend le dossier de presse préparé à cet effet.
Créé le 22 mai 1964 à Fort Lamy (Ndjamena aujourd’hui), la CBLT, regroupe à sa création, le Cameroun, le Niger, le Nigeria et le Tchad. Des pays comme la Centrafrique, l’Egypte, le Soudan, le Congo et la République démocratique du Congo vont rejoindre l’organisation en tant que pays observateurs.
La BLT est chargée de la gestion des ressources en eau et de l’environnement partagés du bassin et de la coordination de politiques régionales de développement en améliorant la qualité de vie des populations riveraines et en favorisant la gestion et l’exploitation communes durables du lac Tchad.
Quatrième plus grand lac d’Afrique (après les lacs Victoria, Tanganyika et Nyassa), le lac Tchad a vu sa superficie diminuer de manière drastique depuis les années 60 passant de 25 000 km2 à quelques 2 500 km2 actuellement du fait des changements climatiques et la dégradation des terres.
Pour réponde à cette problématique, les pays membres de la CBLT ont adopté le 30 avril 2012 la Charte de l’Eau. Cette dernière s’est donnée comme objectifs, la gestion équitable et rationnelle des ressources en eau ; l’amélioration des conditions socio-économiques des pays du bassin ; la coopération interétatique et la prévention des conflits.
En somme, le lac Tchad constitue un héritage commun des Etats membres de la CBLT qu’il faut sauvegarder au regard de l’importance de la population riveraine et du bassin économique et d’emploi qu’il représente.
Almoustapha Aboubacar