Le Président de l’Assemblée Nationale, SEM Seini Oumarou a procédé ce mardi 27 septembre 2022, à l’ouverture de la 2ème session ordinaire de l’Assemblée Nationale au titre de l’année 2022. Le lancement de cette session dite session budgétaire s’est déroulée en présence notamment du Premier Ministre, ainsi que plusieurs personnalités politiques et diplomatiques.
La présente session ordinaire a donc comme ordre du jour principal, l’examen et le vote du projet de loi de finances se rapportant à l’exercice budgétaire 2023.
Dans son discours d’ouverture, le Président de l’Assemblée a aussi évoqué l’examen du projet de loi de règlement relatif à la gestion de l’année 2020, au menu de l’agenda. L’occasion pour la représentation nationale, a martelé Seini Oumarou de ‹‹ s’assurer que les autorisations budgétaires qui avaient été données au Gouvernement, pour l’exercice concerné, ont été respectées dans leur globalité comme dans leurs détails ››. Une démarche permettant ainsi aux députés d’affiner les projections relatives à la prochaine loi de finances.
Le Président de l’AN a saisi cette opportunité pour rendre hommage au gouvernement pour sa volonté manifeste d’aller vers ‹‹ plus de rationalité et de transparence dans la gestion des finances publiques ››.
Sur le sujet principal de cette 2ème session, relatif à l’examen et au vote du projet de loi de finances exercice 2023, le Président de l’AN a exhorté les honorables députés à ‹‹ faire une analyse critique afin de prendre les décisions qui nous paraissent les plus pertinentes au regard du contexte qui est aujourd’hui celui de notre pays et de notre économie ››.
Là dessus, la représentation nationale entend vérifier l’effectivité de certaines recommandations formulées auparavant, notamment ‹‹ l’allègement de la fiscalité des intrants agricoles ››, pouvant permettre un accès facile aux engrais modernes et à la technologie agricole à l’égard des producteurs ruraux.
Au sujet de la fiscalité, pilier central des recettes, le Président de l’AN a réitéré le vœu des représentants de la nation d’atteindre l’objectif de pression fiscale de 20% du Produit Intérieur Brut (PIB).
Plusieurs autres questions sur la table, telles que la dette publique, les mesures fiscales dérogatoires, les dépenses qui feront également l’objet d’une attention particulière des députés, au cours de ladite session.
L’éducation nationale, l’agriculture, l’hydraulique, des sujets non moins importants, figure dans l’agenda de la représentation nationale, sans oublier la défense et la sécurité nationales qui vont prendre une part importante du budget général exercice 2023.
Pour la circonstance, le Chef du perchoir n’a pas passé sous silence les récents développements successifs à la hausse généralisé des prix des produits de consommation, ainsi que la campagne agricole 2022 qui promet un bon rendement consécutif à une bonne pluviométrie cette année.
Aussi, en raison des dégâts causés par les inondations qui ont endeuillé plusieurs de nos concitoyens, le Président de l’AN a saisi l’occasion pour présenter la compassion de la représentation nationale à l’endroit des victimes.
Sur le volet de la lutte contre le terrorisme, Seini Oumarou a tenu à rendre un hommage mérité aux Forces de Défense et de Sécurité nigériennes pour leur courage, tout en exprimant également ses condoléances aux familles des FDS et civils victimes du terrorisme. S’agissant de la lutte contre l’hydre terroriste, il a rappelé la nécessité de la mutualisation des moyens entre les Etats affectés.
À ce propos, le Président de l’AN est revenu sur les propos méprisants du Premier Ministre par intérim du Mali, le colonel Abdoulaye Maiga, à la tribune des Nations Unies le 24 septembre dernier. ‹‹ Je veux le réaffirmer ici, le peuple nigérien souverain a choisi en toute responsabilité ses dirigeants, à travers des élections démocratiques ››, a déclaré Seini Oumarou, avant de condamner les propos tenus par le chef du gouvernement malien.
Enfin, le Président de l’Assemblée Nationale a salué la reprise des réunions du CNDP, Conseil National du Dialogue Politique, gage de la paix sociale, tout en invitant les acteurs à faire de l’intérêt supérieur du Niger, le point de convergence de leurs actions publiques.
Il faut souligner que les députés nationaux regagnent ainsi l’hémicycle, après trois mois d’intersession parlementaire. Ils abordent cette 2ème session ordinaire avec la lourde responsabilité d’examiner et d’approuver le projet de loi de finances 2023, permettant au gouvernement d’implémenter ses différents programmes de développement.
Koami Agbetiafa