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Classement IDH 2021 : Le Niger fait un bon de deux places !

 

 

 

 

Le Niger est classé 189ème sur 191 dans le classement de l’indice de développement humain (IDH) 2021. Un classement qui vient couronner une décennie de reformes et de travail de fond sur les divers secteurs de la vie de la nation nigérienne.

« Le Niger est le troisième pays d’Afrique qui fournit le plus d’effort en termes d’amélioration de son IDH », déclarait Idrissa ALICHINA KOURGUENI en septembre 2018 dans Le Républicain du 20 Septembre 2018. Cette assertion de celui qui était le Directeur général de l’institut national de la statistique (INS) est apparu au grand jour et même pour le plus profane. Ces efforts continus ont eu pour effet d’améliorer le rang qu’occupait notre pays.

En octobre 2018, l’économiste du développement Kiari Liman Tinguiri  dans une tribune publiée sur le site d’information nigerinter.com expliquait que « l’IDH du Niger est de 0,354 (sur une échelle de 0 à 1), ce qui représente 66% de l’IDH moyen de l’Afrique au Sud du Sahara, pour une espérance de vie à la naissance similaire (60.8 années contre 60.4). Ce sont donc les deux autres variables, le revenu par tête (909$ PPP au Niger, soit 27% de la moyenne africaine de 3399$) et l’éducation (en particulier le nombre moyen d’années de scolarisation des plus de 25 ans, qui est de 2, soit 27.4% des 7.3 ans pour l’ASS) qui creusent l’écart entre les autres pays et le nôtre ».

Et pour ne rien arranger à notre situation, ces deux facteurs agissent dans une sorte de synergie pour ralentir l’augmentation de notre IDH insistait cet expert en développement. En effet, ceux-là qui ont reçu peu ou pas d’éducation et qui constituent aujourd’hui les 85% d’adultes analphabètes que compte notre pays ne sont pas -et ne peuvent pas être- suffisamment productifs pour générer une croissance rapide et qualitativement transformatrice du PIB.

Lorsque l’on regarde l’évolution du niveau de l’indice depuis qu’il est calculé, il apparaît que le Niger a progressé constamment et plus vite que la moyenne subsaharienne (+1.95% au Niger contre 1.42%), avec une croissance par période qui est passée de 1.82% (1990-2000), à 2.35% (2000-2010), puis à 1.54% (2010-2015) pour s’établir à 1.95 pour 2017. II faut donc admettre qu’il y a aussi un problème de condition initiale, non comme excuse ou justification, mais pour prendre la mesure réelle des efforts à fournir.

C’est donc cette constance qui a porté ses fruits cette année plaçant l’IDH de notre pays à 0,400 et un ranking de 189. Une prouesse qui doit beaucoup à l’augmentation notable de toutes les composantes de l’IDH notamment celle relative au revenu par habitant et la durée attendue de l’éducation qui ont de tout temps plombé voire annihilé la progression du Niger.

Une prouesse qui ne peut être dissociée de l’impact du programme de renaissance du Niger mis en œuvre depuis 2011 par le pouvoir.

Oumou Gado

Niger Inter Hebdo N°79 du mardi 13 Septembre 2022