Sur les 7 194 pèlerins nigériens, 158 n’ont pas été acheminés au Royaume d’Arabie Saoudite. Cette contre-performance est imputable à l’avionneur notamment Max Air, à en croire un communiqué du Commissariat pour l’organisation du Hadj et de la Oumra (COHO).
Chaque année, malgré tous les sacrifices consentis par l’Etat, Max Air n’arrive pas à transporter les pèlerins nigériens en temps réel. Le Niger est toujours à la traine au départ comme au retour de ses pèlerins du seul fait de la léthargie de Max Air qui, visiblement n’a pas les capacités de respecter ses engagements vis-à-vis du Niger. Du fait de la défaillance de l’avionneur, le Hadj est devenu un véritable calvaire, un vrai stress pour les pèlerins nigériens qui n’arrivent pas à avoir un service pour leur argent. D’aucuns accusent le COHO dans la défaillance de l’organisation du Hadj au Niger. Mais au Commissariat pour l’organisation du Hadj et de la Oumra (COHO), l’on se défend que malgré quelques désagréments au niveau de l’inscription, tout allait bien se dérouler si l’avionneur était à la hauteur.
A preuve, le COHO a programmé le transport des pèlerins à partir du 23 juin. C’est dire que si l’avionneur avait les capacités requises, le 30 juin au plus, les 7 194 pèlerins seraient tous acheminés aux lieux saints. Mais tel n’était pas le cas. La compagnie Max Air qui avait la charge du transport des pèlerins nigériens avait trainé les pieds, de sorte que jusqu’à la veille de la station Arafat, presque 2000 pèlerins étaient encore à Niamey. Et comble de contre-performance, 158 pèlerins nigériens parmi les 7 194 qui ont eu leurs visas ont raté l’édition 2022 du Hadj.
Le COHO accuse l’avionneur…
Le vendredi 8 juillet, dans la nuit, le COHO a dénoncé la défaillance de l’avionneur dans un communiqué. « Malgré tous les efforts déployés par le Gouvernement et l’intervention personnelle du Président de la République, Chef de l’État, Son Excellence Mohamed BAZOUM, dans l’obtention du report de la date butoir de la fermeture de l’aéroport International Roi Abdul Aziz de Djeddah, cent cinquante-huit (158) de nos pèlerins n’ont pas pu embarquer pour l’Arabie Saoudite », a martelé le COHO.
Et d’ajouter : « cette situation regrettable est imputable à l’avionneur qui n’a pas non seulement respecté son programme initial de vols mais aussi le délai de dérogation négocié et obtenu à titre exceptionnel par les plus Hautes Autorités de ce pays ».
Pour rassurer les pèlerins qui n’ont pas été acheminés, le Commissariat à l’Organisation du Hadj et de la Oumra (COHO) a pris « l’engagement de rembourser intégralement tous les frais de prestations saoudiennes ainsi que les frais de billets d’avion aux 158 de nos pèlerins ».
Aussi, le Commissariat à l’Organisation du Hadj et de la Oumra prendra toutes les dispositions administratives nécessaires pour que « la priorité soit accordée à nos pèlerins concernés par cet évènement malheureux pour l’édition de hadj 2023 », a précisé le COHO dans son communiqué.
Il importe de tirer toutes les leçons à la prochaine édition du Hadj pour éviter les dégréements aux pèlerins. Les plus hautes autorités doivent s’impliquer pour que le transport des pèlerins nigériens cesse d’être un casse-tête aux nigériens. C’est avant tout une question de souveraineté. Et la souveraineté ne se négocie pas.
Elh. M. Souleymane