Le Président de la République, SEM Mohamed Bazoum a entamé aujourd’hui ses deux jours de visite de terrain à Diffa, dans la capitale du Manga. Un an après son passage dans la région, le Chef de l’État est donc venu évaluer le dispositif de retour des déplacés internes, pour ensuite procéder à un retour total et définitif de toutes les personnes déplacées internes (PDI) dans leurs villages respectifs.
Dans le message qu’il a adressé aux Forces de Défense et de Sécurité (FDS) de la zone de défense n°5 de Diffa, dès son arrivée, le Président de la République a tenu à rendre hommage aux officiers, sous-officiers et aux soldats de rang des FDS dont la mission à eux confiée par la Nation, est assurée avec ‹‹ dignité, professionnalisme et loyauté ››. Cette abnégation qui d’ailleurs s’est traduite par l’amélioration des résultats sur les théâtres d’opérations, est reconnue à sa juste valeur par le Chef Suprême des Armées, avec moins de pertes dans les rangs des FDS, au détriment de la partie ennemie qui enregistre désormais d’énormes défaites dans ses rangs.
À l’instar d’autres localités déjà visitées par le Président Mohamed Bazoum dans la région de Tillabéri, cette visite du Chef de l’État à Diffa, la région dont la partie ouest est confrontée aux problèmes de déplacés internes, consécutifs à l’insécurité causée par le groupe terroriste Boko Haram, est un gage d’espoir à l’égard des populations déplacées. Et le message est clair. C’est celui de ‹‹ ramener toutes les populations déplacées dans leurs villages respectifs ››. Cette fois-ci, l’accent est mis sur un dispositif de sécurisation, d’ici quelques mois, et qui sera plus ‹‹ opérationnel et efficient ››, a déclaré le Chef de l’État.
Depuis 2015, suite aux premières attaques de Boko Haram dans la région de Diffa, c’est près de 120 000 personnes de plus de 200 villages qui se sont déplacées de Tam à Maouri et suspendues à l’assistance humanitaire hors de leur terroir.
Après une première vague de retour des PDI lancée en juillet 2021 par le Chef de l’État en personne, la deuxième vague, selon le ministre de l’action humanitaire et de la gestion des catastrophes, M. Magagi Lawan concernant ‹‹ 45 villages d’environ 41 700 personnes totalisant 8083 ménages dans la commune de Gueskerou sont tous volontaires pour retourner dans leurs villages ››.
Et le ministre Magagi Lawan d’ajouter que leurs besoins d’urgence qui sont les besoins de réhabilitation des infrastructures, eau, assainissement, santé, agriculture et l’alimentation seront pris en charge pendant trois mois. Le temps que les concernés eux-mêmes produisent avec l’arrivée du Komandougou dans deux semaines à vingt jours.
C’est ce qui a d’ailleurs motivé cette rencontre du Chef de l’État ce jour, avec les humanitaires. L’occasion pour le Président de la République de leur dire qu’il a besoin de leur accompagnement pour la réussite de cette initiative.
À cet effet, une réunion de concertation entre le ministère de l’intérieur, le ministère de l’action humanitaire, la Haute Autorité pour la Consolidation de la Paix (HACP) ainsi que le Haut Commissariat à l’initiative 3N est annoncé. L’objectif, a indiqué le ministre Magagi Lawan, est de préparer un document à Diffa, puis l’examiner pour sortir ‹‹ une solution durable pouvant permettre de faire des projets de développement pour les jeunes de la région de Diffa ››.
Une initiative nommément saluée par le Représentant du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés au Niger, M. Emmanuel Giniac en faveur d’une solution durable aux problèmes des déplacés dans la région de Diffa.
Pour le compte de sa première journée de travail, le Président de la République a également tenu une rencontre avec le conseil régional de sécurité élargi et une autre avec les autorités administratives et coutumières de la région.
Koami Agbetiafa, envoyé spécial à Diffa