Le Médiateur de la CEDEAO, Goodluck Ebele Jonathan, ancien président de la République Fédérale du Nigeria, a effectué du 18 au 20 mars 2022, une mission au Mali. Au cours de son séjour, le Médiateur de la CEDEAO, qui était accompagné par le président de la Commission de la CEDEAO, Jean-Claude Kassi Brou, a eu des échanges de vues approfondis avec une délégation du Gouvernement de la République du Mali conduite par le ministre malien des Affaires étrangères.
Au cours de ces consultations, « le Médiateur a réitéré la solidarité constante de la CEDEAO avec le Mali et son peuple, ainsi que son engagement à faciliter un accord pour la restauration de l’ordre constitutionnel, conformément aux instruments et décisions pertinents de la CEDEAO et de l’Union africaine (UA). « Un tel accord permettra de lever progressivement les mesures prises par la CEDEAO, de même qu’il permettra au Mali de relever les nombreux défis auxquels il est confronté, notamment en matière de sécurité, de gouvernance et de réformes socio-économiques, dans un environnement plus favorable, avec le soutien de la région, de l’UA et de la communauté internationale au sens large », explique le communiqué final qui a sanctionné la fin de la rencontre.
Tout en réaffirmant sa volonté de continuer à discuter avec les autorités maliennes afin de convenir d’un calendrier de transition acceptable, le Médiateur a réaffirmé la volonté de la CEDEAO de soutenir le Mali dans la réalisation des aspirations de son peuple à la paix, à la bonne gouvernance et au progrès. Il a par ailleurs demandé au Comité local de suivi et aux experts de poursuivre leur travail avec les autorités maliennes avant d’exprimer « sa profonde appréciation aux Autorités maliennes pour la qualité de l’accueil et pour leur disponibilité ».
Les consultations entre le Gouvernement de la République du Mali et le Médiateur de la CEDEAO n’ont pas abouti à un accord sur le principal point de discorde entre l’institution communautaire et les autorités maliennes, à savoir la durée de Transition. De 36 mois, elle a été ramenée à 29 mois puis à 24 mois. Un nouveau délai jugé « incompressible » par les autorités maliennes mais la CEDEAO reste sur sa position.
Sani Aboubacar