Le Réseau des Médias Africains pour la Promotion de la Santé et de l’Environnement, section Niger, a organisé ce mardi 8 février 2022, un webinaire environnemental sur le changement climatique, défis, enjeux et opportunités pour le développement durable en Afrique. Il s’agit pour les journalistes participants, de s’imprégner de toute la problématique du concept de changement climatique pour enfin être les vecteurs d’information à travers leurs médias.
Après le dernier webinaire qui a porté sur le sport, un véritable moyen de prévention des maladies, avec comme invité, l’ancien joueur ivoirien Didier Drogba, le réseau à travers son antenne locale du Niger, a initié cette rencontre virtuelle qui a regroupé une quarantaine d’hommes et femmes des médias venus des pays membres du réseau. Les deux panélistes qui ont animé la séance sont M. Mounkaila Goumandakoye, Secrétaire exécutif de l’Organisation pour l’Environnement et le Développement Durable (OEDD) et Madame le Colonel Harouna Ramata Abba Kiari, Directrice du renforcement de la résilience et de l’atténuation.
Après les mots introductifs de M. Youssouf Bamba Président de REMAPSEN Afrique, place au premier panel consacré aux défis et enjeux du changement climatique, mais aussi les opportunités pour le développement durable en Afrique.
M. Mounkaila Goumandakoye, Secrétaire exécutif de l’OEDD a imprégné les participants sur l’aperçu général du changement climatique, notamment les menaces que cela constitue pour l’Afrique. Quant aux défis, celui-ci a parlé de la démographie galopante à laquelle s’ajoutent l’insécurité alimentaire et la pauvreté qui touchent particulièrement la bande sahélienne du continent africain.
Face à cet état de fait, il est question, selon l’expert, de transformer les effets néfastes du changement climatique en opportunités pour les pays africains, également touchés par le phénomène. Il a mis en exergue l’option d’une économie verte, d’une agriculture intelligente pour contribuer au développement durable, à travers l’utilisation des énergies renouvelables comme le solaire ou encore à travers son grand potentiel en ressources d’eaux.
Dans ce sens, les enjeux sont énormes. Il s’agit pour l’expert d’appréhender la nature et l’ampleur des enjeux des changements climatiques pour l’Afrique.
C’est pourquoi, l’on doit tenir compte des risques d’aggravation de la famine, de la pauvreté, des conflits, des conditions sanitaires, si des mesures appropriées de la lutte contre le fléau, ne sont pas prises.
La deuxième thématique qui a porté sur les actions climatiques du Niger a été présentée par Madame le Colonel Harouna Ramata Abba Kiari Directrice du renforcement de la résilience et de l’atténuation au changement climatique. Elle a parlé des manifestations du changement climatique au Niger, les défis et enjeux des changements climatiques, les opportunités, l’état du financement climatique, les actions en cours, ainsi que les perspectives.
Le changement climatique explique, explique Colonel Harouna Ramata, se manifeste au Niger, à l’instar des autres pays, par les inondations, les sécheresses, les tempêtes de sable et de poussière, les températures extrêmes, les maladies climato-sensibles, entre autres.
En ce qui concerne l’état du financement climatique, seulement 69% des financements sont mobilisés.
Pour les actions climatiques en cours, plusieurs stratégies sont mises en œuvre, en relation avec le Plan National de l’Environnement pour un développement durable (PNEDD), la Stratégie de Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle et de Développement Agricole Durables (I3N, SAN, DAD) et la Stratégie et Plan National d’Adaptation aux Changements climatiques dans le secteur agricole, pour ne citer que ceux-là.
Dans les perspectives, la panéliste a fait cas du plan d’investissement climat CDN, en cours de finalisation avec comme financement l’apport des parties prenantes.
Selon Colonel Harouna Ramata Abba Kiari, le montant pour la mise en œuvre des deux volets de la CDN à savoir, l’adaptation et l’atténuation, est élevé à 9,9077 milliards USD, sur la période 2021-2030.
Les questions qui ont suivi les débats, ont permis d’éclairer la lanterne de la quarantaine des participants au webinaire.
Un appel a été lancé par les panélistes à l’endroit des journalistes pour servir de ‹‹ vecteur de changement de mentalité ››, ainsi qu’une recommandation vis-à-vis du REMAPSEN.
Le prochain webinaire se tiendra en mars, en RDC.
Koami Agbetiafa