Suite à la grève de 48 heures observée du 31 janvier au 1er février 2022 par certains syndicats regroupés au sein de la « dynamique des syndicats de l’éducation », le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche a animé le mercredi 2 février, dernier dans la salle des banquets de la primature.
Il s’est agi pour le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, président du comité interministériel de négociation avec les partenaires du secteur de l’éducation, Phd Mamoudou Djibo, d’éclairer la lanterne des nigériens sur la grève engagée mais dont il a eu le préavis « de façon incidente ». Mais aussi de faire le point des négociations engagées avec les syndicats du secteur de l’éducation. Il faut noter que le comité interministériel est mis en place pour trouver des solutions aux revendications des enseignants.
Relativement à ce dernier point, on retiendra qu’à la date du dimanche 30 janvier 2022, sur les 19 points de revendications des syndicats du secteur de l’éducation, «12 ont été solutionnés avec des échéances précises ».
Par rapport au point sur les ressources humaines, une des principales revendications de la dynamique des syndicats du secteur de l’éducation, le gouvernement a déjà décidé de recruter 171 enseignants-chercheurs et enseignants technologues, 344 enseignants scientifiques, 2150 enseignants contractuels pour l’éducation nationale et 167 enseignants pour le sous-secteur professionnel et technique.
En outre, le gouvernement a décidé, le 23 janvier dernier, de régulariser la pension de 6 000 enseignants contractuels de la fonction publique âgés de plus de 45 ans. Dans le cadre des recrutements, il a été décidé qu’ils « seront associés pleinement au processus ». « Parallèlement, des négociations sont engagées avec les centrales syndicales auxquelles sont affiliés les syndicats des enseignants ».
Notons par ailleurs que le président de la République, Mohamed Bazoum a placé le secteur de l’éducation au cœur de son programme de gouvernance. Ce qui lui a permis d’engager des échanges francs avec les syndicats du secteur qu’il a rencontré à deux reprises à la présidence de la République. L’occasion pour le Chef de l’Etat de partager sa vision sur l’école nigérienne et ses orientations sur les réformes stratégiques qu’il entend mener. « Il a aussi instruit le gouvernement pour entretenir une dynamique partenariale sincère avec ces syndicats. Depuis lors, ils sont impliqués dans toutes les rencontres et réflexion qui concernent le secteur ».
En dépit de tous ces efforts réalisés par les autorités nigériennes en si peu de temps, la dynamique des syndicats du secteur de l’éducation a préféré observer un arrêt de travail. Une attitude qui semble cacher les intentions de ces syndicats.
Almoustapha Aboubacar