Du 12 au 13 octobre 2021, la Commission Nationale de Gouvernance du Mécanisme Africain d’Evaluation par les Pairs (CNG /MAEP) a organisé à l’Hôtel Terminus de Niamey, un atelier de validation du Rapport National d’Autoévaluation du Niger et son Plan d’Action.
Au cours des deux jours de la rencontre, les participants se sont penchés, à travers des travaux de groupes, sur le contenu du rapport national d’auto-évaluation et passer à des discussions ouvertes en plénière pour asseoir une meilleure compréhension de l’analyse-diagnostic des experts.
C’est cette analyse-diagnostic des experts qui, en premier ressort, a ouvert la voie à la proposition du plan d’action soumis à l’appréciation des participants en vue de l’améliorer s’il le faut tout en tenant compte des préoccupations et aspirations des populations du Niger.
C’est Monsieur Oumar Moussa, le 2ème Adjoint du Directeur de Cabinet du Président de la République, en même temps Point Focal National du MAEP, qui a ouvert les travaux.
Le Dircaba Oumar Moussa a clairement, indiqué, dans le discours qu’il a prononcé lors de la cérémonie d’ouverture, que cet atelier de validation du Rapport National d’Autoévaluation est une avancée notable du processus de mise en œuvre du Mécanisme Africain d’Evaluation par les Pairs (MAEP) au Niger.
Selon lui, ce rapport, fruit d’un long et fastidieux processus de recherches, mérite d’être améliorer.
C’est dans cet esprit que le Secrétaire Permanent du MAEP, Monsieur Hamzata Idrissa, a appelé au « sens de responsabilité et de patriotisme des participants pour des échanges féconds, des contributions et des améliorations significatives du rapport, avant de les exhorter à s’y pencher avec objectivité et lucidité dans un état d’esprit constructif ».
Le Secrétaire Permanent du MAEP a, en outre, indiqué que le présent atelier « est l’aboutissement d’un processus de recherche. En effet, avant d’aboutir au document de synthèse que vous avez entre les mains, les institutions techniques de recherche (ITR) que sont les bureaux d’études et laboratoires universitaires ont élaboré quatre rapports thématiques correspondant à : la démocratie et la gouvernance politique ; la gouvernance économique ; la gouvernance des entreprises et le développement économique et social ».
Selon lui, « chacune des thématiques a fait l’objet d’un rapport validé en atelier au niveau régional et national ».
Il a, par ailleurs, souligné que le rapport national d’autoévaluation, objet de la présente rencontre, une fois son examen achevé, « sera soumis au niveau continental qui, en dernier ressort, va engager le processus de l’évaluation externe du Niger ».
Donc, le processus ne s’arrête pas au présent atelier, mais suivra son cours aussi bien au niveau national que continental.
Des experts vont être engagés par le MAEP, des experts constitués essentiellement de professeurs d’universités pour conduire d’une manière objective des études autour de ces thématiques et traiter de chacune d’elles.
Le présent rapport d’autoévaluation ne servira que de documentation, une base de travail à ces experts qui, évidemment, travailleront en toute objectivité pour établir leur évaluation.
D’après Hamzata Idrissa, « c’est seulement leur rapport qui va constituer le rapport d’évaluation que le Président de la République va présenter devant ses pairs lors du prochain sommet de l’Union Africaine ».
En rappel, les origines du MAEP remontent à 2001. A l’époque, les Chefs d’Etat et de Gouvernement Africains avaient créé ce qu’ils ont appelé le NEPAD (Nouveau Partenariat pour le Développement de l’Afrique).
La vision qu’ils lui avaient assignée est que l’Afrique se libère de la pauvreté, s’engage dans la voie d’un développement durable et s’intègre dans l’économie mondiale. Cette vision ne peut, évidemment, devenir une réalité que si la gouvernance de nos Etats est améliorée.
C’est, justement, dans cet esprit qu’ont été adoptés, en 2003, à Abuja au Nigéria, les documents de base établissant le MAEP. Il a fallu attendre juillet 2012 pour voir le Niger adhérer à ce mécanisme africain d’évaluation par les pairs.
Bassirou Baki Edir