Les Forces armées nigériennes (FAN) disposeront bientôt d’une base aérienne à Diffa. Un projet de décret a été adopté dans ce sens lors du Conseil des ministres du jeudi 5 août 2021.
Dans le communiqué rendu public le 5 août 2021 à l’issue de la réunion de ce Conseil, il est rapporté qu’au vu de « l’insécurité actuelle qui règne dans la région du sahel, plus particulièrement dans la zone du bassin du Lac Tchad, le Gouvernement envisage l’installation d’une base aérienne dénommée ‘’BA 501 de Diffa’’ pour augmenter la capacité de riposte des Forces Armées Nigériennes ».
Un domaine situé en zone non lotie, d’une superficie de trente-deux (32) kilomètres carrés a été identifié pour accueillir cette infrastructure. « Le présent projet de décret a ainsi pour objet de déclarer d’utilité publique, les opérations d’installation de ladite base aérienne ».
Assurer la sécurité des personnes et de leurs biens
L’installation d’une base aérienne permettra aux Forces de défense et de sécurité en général et aux FAN en particulier, d’acquérir de moyens aériens à leur portée et d’accroître leurs capacités opérationnelles afin de mieux assurer la sécurité des personnes et de leurs biens dans le Manga longtemps meurtri par Boko Haram.
La « BA501 » de Diffa sèmera désormais d’énormes inquiétudes dans les cœurs des terroristes qui écument la région de Diffa depuis 2015. Ils auront, à proprement parler, de gros soucis à se faire. Et pour cause ! La participation des aéronefs aux combats de ces derniers temps a beaucoup décimés les terroristes, compromettant ainsi toutes leurs projections hégémoniques et sanguinaires dans la région.
L’installation de cette infrastructure militaire participe de la volonté du Président de la République, Mohamed Bazoum, de ramener la sécurité partout au Niger. La preuve a été donnée avec les opérations de retour des personnes déplacées de la région de Diffa dans leurs localités d’origine. Grâce à cette opération, beaucoup de personnes déplacées, suite aux attaques de Boko Haram, ont pu regagner le bercail.
Le Village de Baroua en est un exemple bien réussi. Plus de 6.000 déplacés ont regagné leur village d’origine et ont d’ores et déjà repris leurs activités agricoles, commerciales et piscicoles habituelles qu’elles avaient abandonnées depuis 2015 suite à une attaque de Boko Haram.
En rappel, l’opération de retour des déplacés dans leurs villages d’origine a débuté depuis le mois de mars dernier. Plus de 10.000 personnes originaires de la Commune rurale de l’Anzourou, dans la région de Tillabéry, ont été ramenées au bercail. Celles-ci ont été quitté leur localité suite à un ultimatum lancé par des éléments de l’EIGS le 13 mars 2021, jour de la fête de l’Aïd El Fitr. Ce jour-là, 15 personnes ont trouvé la mort, tuées par les terroristes.
Bassirou Baki Edir