Des hommes armés à moto ont tiré dans la nuit du vendredi 10 juin à samedi, vers 1h du matin, les agents de la Garde nationale en poste au domicile du président de l’Assemblée nationale, Seïni Oumarou. Bilan un Garde tué et un autre blessé. Une enquête ouverte.
C’est la deuxième attaque qui a visé le domicile de Seïni Oumarou, après celle intervenue aux lendemains des violences post électorales de mars dernier. « Deux individus arrivés sur une moto ont attaqué le premier agent qu’ils ont tué », a expliqué Ousseïni Salatou, responsable de la communication de Seïni Oumarou rapporté par RFI. « Il y avait un autre agent devant la grande porte sur qui ils ont tiré. Blessé, il a pu être sauvé », a-t-il ajouté soulignant « qu’ils ont voulu s’emparer d’un des véhicules Foker de la Garde, malheureusement il n’y a pas la clé dessus ».
Les assaillants ont pris la poudre d’escampette sans être rattrapés ni identifiés. « On n’a pas pu les rattraper, ni les identifiés », regrette Ousseïni Salatou.
Selon notre confrère Moussa Kaka sur RFI, « la personne du président de l’Assemblée nationale n’était pas la cible », de l’attaque. Les premières images de la vidéosurveillance et la façon d’opérer des bandits armés le prouvent bien. Citant des sources proches de l’enquête, il ajoute que dans le cas du domicile de Seïni Oumarou « la motivation est le véhicule 4×4 Foker garé devant sa résidence ».
On apprend par ailleurs que le profil des assaillants ressemblerait à « celui des jihadistes » et « l’arme utilisée est un AK-47 ». Une enquête a été ouverte sur cette affaire.
Pour rappel, le domicile de Seïni Oumarou a subi une première attaque lors des violences post électorales intervenues après la proclamation des résultats globaux provisoires par la CENI. À l’occasion, une personne a été tuée et une autre blessée. En attendant les conclusions de l’enquête diligentée, autant dire que la deuxième personnalité du pays doit réfléchir sur sa propre sécurité. Plus d’un citoyen se demande pourquoi Seini Oumarou refuse d’occuper la résidence officielle du Président de l’Assemblée nationale placée en lieu sûr ?
Almoustapha Aboubacar