Près de 81 000 candidats régulièrement inscrits se présenteront cette année au baccalauréat toute série confondue. Un grand challenge pour l’Office du baccalauréat du Niger (OBN) qui est à pied d’œuvre dans l’organisation du premier diplôme universitaire.
Un examen se prépare dès le premier octobre, a-t-on coutume de dire. Il en est de même pour le baccalauréat qui ne se prépare pas le jour « J ». À l’OBN, d’ores et déjà, les équipes sont sur place pour relever les multiples défis que présente l’organisation du baccalauréat. « Les équipes sont à pied d’œuvre pour que le jour J il n’y ait pas de difficultés », a rassuré Pr Mounkailla Abdo Serki, Directeur de l’OBN. « Nous sommes très avancés dans les préparatifs », a-t-il insisté.
Le lancement, le 1er juin dernier, des épreuves sportives du bac 2021 sur toute l’étendue du territoire national concrétise le point des préparatifs du baccalauréat session 2021. « Les épreuves sportives du baccalauréat, démarrées le 1er juin dernier, se poursuivent normalement sur l’ensemble du territoire national dans des très bonnes conditions », a déclaré le directeur de l’OBN. « Pour les épreuves écrites aussi, tout est en train d’être mis en œuvre avant le jour J » Il n’y pas d’inquiétude à ce niveau », ajoute-t-il.
Initialement prévu pour démarrer le 25 mai dernier, les épreuves sportives du baccalauréat ont démarré le 1er juin. Un report dû au fait que certains candidats de certaines écoles avaient des difficultés pour télécharger les convocations. Nous avons jugé utile de leur accorder un peu plus de temps afin que les candidats qui vont se présenter n’aient pas de problèmes pour présenter leurs convocations aux jurys », a expliqué Pr Mounkailla Abdo Serki.
Pour rappel, d’importantes réformes ont été entreprises dans l’organisation du baccalauréat au Niger. La session 2021 du baccalauréat marque ainsi le début de la mise en œuvre des réformes. Il s’agit de la digitalisation et la modernisation de tout le processus qui donnent désormais aux candidats la possibilité de s’inscrire en ligne à travers leurs administrations auxquelles l’OBN a créé une plateforme. Les candidats libres peuvent s’inscrire directement. S’ajoutent également la possibilité désormais offerte aux candidats de recevoir leurs convocations par SMS. Ils peuvent également recevoir leurs résultats et consulter leurs notes sur des numéros qu’ils ont donnés.
Ces nouveautés apportées à l’organisation du baccalauréat permettent d’avoir la maîtrise de l’effectif des candidats d’une part et la traçabilité des frais d’inscription dont le paiement se fait également en ligne d’autre part. En outre ces réformes ont été décidées par le gouvernement lors du conseil des ministres du 6 novembre 2020. Cette volonté du gouvernement est depuis prise en charge par l’OBN créé par le décret 2019/247 du 10 mai 2019.
« Le contenu des réformes du baccalauréat est en train d’être mis en œuvre. Le décret présidentiel est en train d’être mis en œuvre dans des bonnes conditions », a rassuré le directeur de l’OBN. « L’inscription en ligne est une réalité », s’est-il réjoui. « Nous avons 81 000 candidats qui se sont effectivement inscrits en ligne, qui sont en possession de leurs convocations, qu’ils ont tout à fait téléchargé », a-t-il souligné. « Il reste à conclure cette mise en œuvre de ces réformes et elle sera effective après les épreuves écrites », a souligné Pr Mounkailla Abdo Serki.
Du reste, c’est un immense défi organisationnel qui se présente à l’ABN. « Organiser un examen qui concerne 81 000 candidats dans environ 200 jurys, ce n’est pas une petite affaire », a reconnu le directeur de l’OBN. Il s’agira aussi pour l’Office d’organiser le baccalauréat dans des localités les plus reculées du Niger. « Les candidats qui sont dans ces localités ont le droit de composer comme les autres candidats », a-t-il indiqué. S’ajoutent aussi les défis financiers énormes, des logistiques liés au fait que nous devrions couvrir toute l’étendue du territoire national et des problèmes liés aux ressources humaines. « Comme tous les autres défis, nous sommes en train de résoudre ces défis pour organiser le baccalauréat 2021 dans des meilleures conditions », a rassuré Mounkaila Abdo Serki qui a saisi l’occasion pour remercier les plus hautes autorités du Niger, le ministère de tutelle et les autorités rectorales des universités publiques du pays pour avoir mis les moyens financiers et les ressources humaines nécessaires à leur disposition avant de lancer un appel aux uns et aux autres de faire en sorte que les textes qui organisent le baccalauréat soient respectés.
Almoustapha Aboubacar
Niger Inter Hebdo N° 24