Le président de la République, Mohamed Bazoum, prend part ce mardi 25 mai 2021 à Abuja, au Sommet Extraordinaire des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la Commission du bassin du lac Tchad (CBLT). Organisé à l’initiative de Muhammadu BUHARI, président de la République fédérale du Nigeria, la rencontre portera sur la situation au Tchad mais aussi dans le bassin du lac Tchad.
Depuis plusieurs années, l’environnement économique, social et écologique dans le bassin du lac Tchad se trouve fortement dégradé. Outre le tarissement des eaux du lac, la région fait face à une insécurité sans précédent née des agissements de Boko Haram. À cette situation s’est ajoutée celle au Tchad depuis le décès de Idriss Déby Itno le 20 avril 2021. Une situation marquée par « l’irruption sur la scène politique et militaire des rebelles armés en provenance de la Libye ».
« Devant cette situation qui pourrait être préjudiciable pour la Paix et la Sécurité au Sahel et dans la Bassin du Lac Tchad, les chefs d’Etat de la zone ont exprimé leur préoccupation et leur inquiétude et se sont activés pour le retour de la stabilité, de l’Etat de droit et de la démocratie au Tchad », indique un dossier de presse publié par le service communication de la présidence de la République du Niger à l’occasion de ce Sommet Extraordinaire.
Le Sommet Extraordinaire de la CBLT à Abuja est l’occasion d’entériner un certain nombre de décisions qui définiront l’avenir de la démocratie tchadienne. Le clou de cette rencontre sera l’intervention du président de la transition tchadienne, le général Mahamat Déby.
Pour mémoire, la CBLT a été créée le 22 mai 1964 sous l’impulsion de Ahmadou Ahidjo (Cameroun), N’Garta Tombalbaye (Tchad), Hamani Diori (Niger), Tafawa Balewa (Nigeria). Entre autres objectifs visés, favoriser la gestion et l’exploitation communes et durables du lac Tchad, mais aussi de promouvoir la sécurité transfrontalière dans un contexte où le dessin fluctuant des rives du lac engendre des migrations intérieures et transfrontalière ainsi que du banditisme.
La Commission compte en plus quatre membres observateurs, à savoir le Soudan, le Congo, la République Démocratique du Congo et l’Egypte.
Almoustapha Aboubacar