Depuis la proclamation des résultats provisoires du second tour des élections présidentielles qui se sont tenues le 21 février 2021, les Nigériens assistent, médusés, à des tentatives de dénaturation de la vérité sortie des urnes par une opposition politique en perte de repères.
- En effet, l’opposition politique nigérienne dans sa descente aux enfers a privilégié le recours non seulement à la désinformation en distillant savamment des contre-vérités relativement à la sincérité du scrutin du 21 février 2021, qui s’est pourtant déroulé dans les meilleures conditions de régularité et de transparence, mais elle a surtout mis à exécution sa stratégie de déstabilisation des institutions de la République dont le premier acte a été notamment l’embrigadement d’un groupuscule de jeunes nigériens désœuvrés auxquels on a intimé l’ordre de se livrer à des actes de violence et de vandalisme qui ont porté préjudice à autrui et à la nation toute entière.
- Dans un tel contexte d’incitation à la sédition sur fond de campagne d’intoxication de l’opinion nationale et internationale et d’incitation à la révolte populaire sans fondement objectif, il nous parait utile d’apporter les éléments d’information crédibles ci-après, sur le processus politico-judiciaire ayant conduit à l’organisation d’élections locales, législatives et présidentielles, libres, transparentes et démocratiques au Niger, sous la présidence de S.E.M Mahamadou ISSOUFOU qui achève son deuxième mandat en avril 2021.
- Les points qui sont analysés permettent de redresser les contre-vérités qui tentent d’assombrir le bilan du président de la République sur le plan de la stabilité politique et des avancées démocratiques et économiques. Ils permettent aussi et surtout de saisir les tenants et aboutissants de la contestation stérile et sans fondement des résultats des élections présidentielles du 21 février 2021, développée par l’opposition politique nigérienne.
- LES ENGAGEMENTS DU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE POUR DES ELECTIONS LIBRES, TRANSPARENTES ET DEMOCRATIQUES AU NIGER EN 2021
- Dès le début de son 2nd et dernier mandat, le Président de la République Mahamadou ISSOUFOU n’a cessé de réitérer sa volonté de ne pas modifier la Constitution afin de briguer un troisième mandat.
- Mieux, il s’est engagé à créer toutes les conditions pour l’organisation d’élections libres, transparentes et démocratiques à la fin de ses deux mandats et de passer le témoin à celui que les nigériens auront librement choisi en 2021.
- Comme autre illustration de l’attachement du Président Mahamadou ISSOUFOU à la démocratie et à la bonne gouvernance, il a fait adhérer le Niger en juillet 2012 au Mécanisme Africain d’Evaluation par les Pairs (MAEP), dispositif créé en 2003 par l’Union Africaine pour évaluer, relever les insuffisances et faire des recommandations en matière de démocratie, de bonne gouvernance politique et économique, d’Etat de droit dans les pays adhérents qui, à cette date, sont au nombre de 37 sur les 54 États Africains.
- Cette volonté fortement exprimée par le Chef de l’Etat s’est traduite également par la mise en place dès 2017, de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), suivi du Comité National Chargé du Fichier Electoral Biométrique (CFEB), l’objectif étant d’engager très tôt le processus électoral afin de doter le Niger, pour la première fois, d’un fichier biométrique exempt de tout doublon et qui permet par conséquent d’écarter toute possibilité de fraude électorale. Le Président Mahamadou ISSOUFOU y a veillé personnellement et a instruit le Gouvernement afin qu’il dote la CENI de tous les moyens financiers, humains et logistiques pour la réussite de cette mission.
- A la remise du fichier biométrique, c’est le Président de la République lui-même, qui a fait appel aux experts de l’Union Africaine, de la CEDEAO et de l’OIF pour auditer le nouveau fichier électoral biométrique. L’exercice s’est soldé par un satisfecit général de ces organisations internationales qui ont salué la qualité du travail abattu et la fiabilité du Fichier Electoral Biométrique.
- Dans le même esprit, le Président de la République Mahamadou ISSOUFOU, à l’occasion de ses messages à la nation, n’a cessé d’exhorter l’ensemble des forces politiques à participer au dialogue politique dans le cadre du Conseil National de Dialogue Politique (CNDP) pour déboucher sur un code électoral consensuel et des élections apaisées et transparentes.
- Tous ces efforts du Président Mahamadou ISSOUFOU viennent, du reste, d’être couronnés par l’attribution, le 08 mars 2021 du prestigieux Prix MO IBRAHIM, décerné aux Chefs d’Etat africains qui se sont distingués pour leur bonne gouvernance démocratique et surtout pour avoir réalisé une alternance démocratique pacifique en respectant scrupuleusement les règles constitutionnelles relatives à la limitation des mandats.
- UNE OPPOSITION POLITIQUE NIGERIENNE ANIMEE PAR L’ESPRIT DE DENI DES INSTITUTIONS, DES LOIS NATIONALES ET DES TEXTES INTERNATIONAUX
- Depuis 2016, l’opposition nigérienne s’est réfugiée dans une posture de déni des Institutions de la République et de contestations systématiques.
- Cette attitude que rien ne justifiait s’est traduite notamment par :
- Le boycott systématique des sessions du Conseil National de Dialogue Politique (CNDP), instance consultative représentative de toutes les forces politiques regroupant des représentants des partis politiques de la majorité, de l’opposition et des non-affiliés afin de trouver des consensus sur les textes légaux et règlementaires relatifs à l’organisation, la tenue, le traitement, la publication des résultats des élections et d’autres questions d’intérêt national ;
- Le refus systématique d’intégrer la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) malgré les concessions faites par la majorité dans un esprit d’apaisement et de démocratie ;
- Le jet de discrédit sur les décisions de la Cour Constitutionnelle et le Conseil Supérieur de la Communication ;
- Le sabotage des efforts de tous les Médiateurs désignés par l’Union Africaine, la CEDEAO et l’OIF et des Grands Témoins (Président de l’Association Islamique du Niger, Archevêque de Niamey, Président de l’association des chefs traditionnels du Niger etc.), en adoptant des positions extrémistes dans le cadre du dialogue politique.
- Il faudrait noter à cet égard, que l’une des rares fois où l’opposition politique avait accepté de participer au dialogue politique à travers un nouveau cadre élargi à sa demande, créé par le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, c’était pour demander au Gouvernement de proroger les délais prévus par la Constitution pour l’organisation des élections générales, en vue de créer ainsi les conditions d’une transition, en violation de la Constitution, requête qui a été rejetée.
- Sinon, pour toutes les questions en débat posées par l’opposition, seul l’article 8 du code électoral rendant inéligible tout citoyen nigérien condamné à une peine d’emprisonnement d’un an n’a pas eu de suite favorable, la majorité des acteurs politiques ayant estimé que cette disposition a toujours existé dans le code électoral depuis l’avènement du pluralisme démocratique au Niger.
- Les partis de l’opposition ont multiplié les manœuvres pour perturber sinon bloquer le processus électoral.
- C’est ainsi qu’ils ont boycotté la prestation de serment du nouveau Président de la CENI en novembre 2017 et ont continué à exiger la révocation de ce Président mais également de tous les membres de la Cour Constitutionnelle.
- Les partis de l’opposition, regroupés au sein de quatre fronts (Front de l’Opposition Indépendante (FP), le Front pour la Démocratie et la République (FDR) et le Front pour la Restauration de la Démocratie et la Défense de la République (FRDDR), ont créé une alliance dénommée Coalition pour l’Alternance CAP 20-21.
- A l’occasion de meetings et déclarations, ils ont ainsi :
- Récusé la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) ;
- Récusé la Cour Constitutionnelle ;
- Refusé le fichier électoral biométrique et les cartes électorales ;
- Discrédité le Conseil Supérieur de la Communication ;
- Exigé la reprise du code électoral ;
- Refusé d’encourager leurs militants à s’enrôler ;
- Boycotté les réunions du CNDP (Conseil National de Dialogue Politique) ;
- Refusé de désigner leurs représentants à la CENI.
- Ils ont même pensé pouvoir obtenir la disqualification par la Cour Constitutionnelle du candidat Bazoum MOHAMED au motif qu’il ne serait pas nigérien, quand bien même il soit né au Niger, de parents nigériens et qu’il ait occupé les fonctions de Professeur de Lycée, de syndicaliste, de Député (élu 5 fois), de Ministre des Affaires Etrangères, de Ministre de l’Intérieur du Niger, etc., pour ne citer que celles-là.
- En définitive, au regard des résultats décevants pour eux des élections locales, des élections législatives du 27 décembre et du 1er tour des élections présidentielles du même jour, la coalition de l’opposition décida spontanément de désigner enfin ses représentants à la Commission Electorale Nationale Indépendante. Le Président de la République signa de ce fait le 11 janvier 2021 le décret de nomination des 5 membres de l’opposition à la CENI, lesquels membres prêtèrent serment le 19 janvier 2021 devant la Cour Constitutionnelle (qu’ils récusaient). En fait ce retour procède d’une manœuvre politicienne. Il s’agissait pour l’opposition de s’installer à la CENI non pas seulement pour empêcher des fraudes éventuelles mais aussi et surtout pour tenter de compromettre le travail et la publication des résultats par la CENI, à travers des contestations et des oppositions systématiques.
- L’ATTACHEMENT DU NIGER AU RESPECT DES NORMES ET CODES DE CONDUITE NATIONAUX, REGIONAUX ET INTERNATIONAUX EN MATIERE ELECTORALE
- L’enracinement de l’Etat de droit et de la Démocratie est aujourd’hui une réalité indéniable au Niger. Le Président de la République Mahamadou ISSOUFOU, au cours de ses deux mandats, a œuvré, sans relâche, pour doter son pays d’institutions démocratiques fortes dans le respect des règles et des principes démocratiques universellement admis.
- Le pluralisme politique et son corollaire le libéralisme politique, s’y affirment de manière continue et irréversible, au même titre que le principe majoritaire, la séparation des pouvoirs, le droit d’opposition démocratique ainsi que l’alternance démocratique qui est, pour la première fois, une réalité dans notre pays. L’approfondissement de cet idéal démocratique a été le credo de l’action politique du président Mahamadou ISSOUFOU.
- Depuis son accession à la Magistrature Suprême en 2011, il s’est aussi résolument engagé à promouvoir et à protéger les libertés collectives et individuelles ainsi que les droits civils et politiques des citoyens.
- Il n’est donc pas surprenant que le Niger ait pleinement adhéré aux principes de convergence constitutionnelle du Protocole de la CEDEAO pour la démocratie et la bonne gouvernance de 2001 et surtout aux objectifs et principes de la Charte Africaine de la Démocratie, des élections et de la gouvernance adoptée le 30 janvier 2007 par l’Union Africaine, qui s’est traduit par la mise en place d’un dispositif d’organisation électoral consensuel qui répond aux exigences des normes, des codes établis et engagements souscrits pris sur les plans interne et international.
- Les scrutins organisés en 2020-2021 (élections locales, législatives et présidentielles 1er et 2ème tour) dans leur préparation, leur déroulement et leur achèvement traduisent parfaitement le souci de se conformer aux normes électorales consacrées au plan national et international :
- Une CENI indépendante et inclusive, dans sa composition, son fonctionnement et ses attributions. Présentant toutes les garanties d’indépendance et d’impartialité, la CENI est composée de 19 membres, dont certains sont sélectionnés sur la base de dossiers après avis d’appel d’offres, notamment le Président et le Vice-Président et les autres sont élus ou désignés par des structures de la société civile ou des structures administratives impliquées dans l’organisation des élections. Les partis politiques sont représentés à part égale au sein de l’institution dont les membres prêtent serment sur le livre saint de leur confession.
- Un code électoral consensuel à l’exception de quelques dispositions à forte charge politique ; le code électoral a connu 7 modifications issues du consensus au sein de la classe politique (majorité, opposition et non-Affiliés) : le seul point n’ayant pas fait l’objet de consensus est l’article 8 du code électoral sur l’inéligibilité des citoyens nigériens ayant été condamnés à des peines de prison d’un an et plus, déchus de leurs droits civils et politiques.
- L’organisation d’élections pluralistes, libres et transparentes sous la supervision d’observateurs internationaux. Pour les élections locales du 13 décembre 2020, les législatives couplées au premier tour de la présidentielle et le 2nd tour de l’élection présidentielle, on dénombre plus d’une trentaine d’organisations nationales et internationales ayant déployé des observateurs. On peut noter entre autres, des observateurs de l’ONU, de l’Union Européenne, de l’Union Africaine, de la CEDEAO, de l’OIF, de la CEN-SAD du Conseil de l’Entente, des milliers d’observateurs déployés par les ONG et même certaines ambassades, etc…, qui ont tous apprécié la qualité des élections organisées au Niger.
- La garantie d’un accès équitable aux médias d’Etat à tous les candidats aux élections. Le Conseil Supérieur de la Communication a édicté dans ce cadre huit décisions garantissant l’égal accès des candidats à l’élection présidentielle premier et deuxième tour aux médias publics et privés et l’accès proportionnellement au nombre de listes validées par les Tribunaux de grande instance pour les locales et par la Cour Constitutionnelle pour les législatives. Cependant certaines télévisions et certains journaux détenus par des grandes figures de l’opposition et de la société civile partisane, ont été utilisées à outrance, malgré les rappels à l’ordre du Conseil Supérieur de la Communication, pour dénigrer les institutions, dénigrer également les autres grandes figures de la Mouvance pour la Renaissance du Niger (MRN) et ceux de l’Alliance pour la République (APR) et encourager à la rébellion voire à la révolte en citant comme exemples le Mali (Mouvement de Contestation du M5) et le Sénégal.
- A cet effet, 27 candidats sur les 30 dont les listes ont été validées par la Cour Constitutionnelle à l’élection présidentielle 1er tour, qui se sont présentés au CSC, ont accédé aux médias publics. 61 partis politiques sur les 92 dont les listes ont été validées par les tribunaux de grande instance, qui se sont présentés au CSC, ont bénéficié de l’enregistrement et de la diffusion de leurs messages sur les médias publics. Et 51 sur les 83 dont les listes ont été validées par la Cour Constitutionnelles aux législatives, qui ont sollicité le CSC, ont accédé aux médias publics.
- Une cour Constitutionnelle, juge du contentieux électoral, indépendante dans sa composition et son fonctionnement. Composée de 7 membres qui prêtent serment sur le livre saint de leur confession, la Cour Constitutionnelle nigérienne présente toutes les garanties d’indépendance au regard de sa composition. Deux membres seulement sont désignés par les Institutions de la République : le premier par le Président de la République et le second par le Bureau de l’Assemblée Nationale. Les cinq (5) autres sont élus par leurs pairs et proviennent des milieux des enseignants chercheurs, des magistrats et du barreau ainsi que des organisations de défense des Droits de l’Homme et de la Démocratie.
- Il est donc légitime et fondé de souligner que le Président de la République a tenu ses engagements internationaux en se conformant aux dispositions de la Charte Africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance de 2007, notamment en créant et en renforçant les organes électoraux nationaux indépendants et impartiaux chargés de la gestion des élections et du contentieux (Art 17 de ladite Charte), tout en garantissant aux candidats participant aux élections un accès équitable aux médias d’Etat (même article de la Charte).
- Il convient de souligner dans le même sens, que ladite Charte requiert un engagement de tous les acteurs politiques à accepter les résultats des élections ou de les contester par des voies exclusivement légales (Art 17, point 4 de ladite Charte). Hélas, force est de constater, pour le déplorer énergiquement, que dès la proclamation des résultats du 2nd tour de l’élection présidentielle par la CENI, en lieu et place de recours à la Cour Constitutionnelle, les partis politiques de l’opposition dont le candidat au 2nd tour, M. Ousmane MAHAMANE, a été déclaré non élu provisoirement, ont choisi d’instrumentaliser des centaines de jeunes nigériens désœuvrés dont la plupart sont des mineurs, qui ont agi à leur solde en se rendant coupables d’actes de pillage, de braquage, de vol, d’incendie et même de meurtre.
- S’inscrivant toujours dans cette trajectoire de négation de l’ordre constitutionnel et démocratique, le candidat malheureux des élections présidentielles du second tour a poussé l’outrecuidance jusqu’à se proclamer publiquement vainqueur du scrutin présidentiel du 21 février 2021, se substituant ainsi à la CENI, seul organe habilité à proclamer les résultats provisoires des élections.
- Aussi loin que l’on recule dans l’histoire politique récente de notre pays, cette forme de contestation post-électorale par la violence et le déni des institutions chargées de l’organisation des élections est une première. La pratique électorale au Niger a toujours privilégié le recours aux modes légaux de contestation des résultats sans verser dans la sédition et le complot en vue de saper les fondements même du régime démocratique en place.
- Ce rejet regrettable du verdict des urnes et de la volonté de Dieu traduit le désarroi et le désespoir qui ont envahi l’opposition politique nigérienne discordante et inconsolable. Ne sachant plus à quel saint se vouer, c’est «la politique de la terre brûlée » qui parait être l’option à leur portée choisie par eux poursuivre leurs objectifs inavouables.
- Dans ce contexte extrêmement grave de contestation sans fondement légal des résultats provisoires du scrutin présidentiel du 21 février 2021, l’orchestration de troubles à l’ordre public et les velléités clairement affichées de créer les conditions d’une cristallisation des rivalités ethniques et régionales n’ont d’autre finalité que la déstabilisation -programmée de longue date- des institutions de la République.
- Les réseaux sociaux, les journaux et télévisions partisans, ont été utilisés à outrance pour attiser la haine ethnique, inciter à la violence, au vandalisme contre hélas, certaines communautés ethniques. Une des grandes figures de l’opposition, inconsolable d’avoir été disqualifiée par les tribunaux suite à cette déplorable affaire de bébés importés du Nigeria, a explicitement exhorté, à l’occasion d’un meeting, les électeurs à voter pour le candidat noir car le candidat rouge est esclavagiste !
- Un Général à la retraite, iconoclaste et néophyte en politique, a quant à lui, exhorté à l’occasion d’un meeting, les hommes et les femmes à se préparer à sortir munis de gourdins et de machettes, pour attaquer, si les résultats ne sont pas favorables au candidat Ousmane MAHAMANE.
- D’innocents commerçants d’une certaine ethnie ont vu leurs commerces vandalisés, saccagés. D’autres citoyens ont vu leurs maisons brulées (sur commande et indications), des voitures brulées, concassées. Des stations d’essence « Total » ont été attaquées alors que d’autres stations voisines sont épargnées.
- Suite aux plaintes déposées et aux interpellations effectuées lors des émeutes, les tribunaux ont été saisis des griefs suivants :
- complicité de complot contre l’autorité de l’Etat,
- délit d’attroupement armé,
- incitation à la haine raciale et ethnique,
- crime de meurtre et complicité,
- crime d’incendie volontaire de maison habitée,
- délit de destruction d’édifices et dégradations de monuments publics et complicité,
- délit de dégradation de véhicules et complicité.
- Il est à relever qu’aucun des leaders, militant ou sympathisant de la coalition Cap 20/21 n’a fait l’objet d’attaque, voire de menace par les sympathisants de la partie adverse.
- Aucun des leaders ou parti de la coalition Cap 20/21 n’a déploré ni condamné les actes de vandalisme et de destruction de biens publics et privés à fortiori exprimer la moindre compassion même aux familles endeuillées.
- En fait, trois mois avant les élections du 1er tour, circulaient déjà sur les réseaux sociaux, des messages de haine et de préparation aux émeutes, avec même des notices de fabrication de cocktail molotov et autres armes artisanales contre les forces de l’ordre.
- Les propos irresponsables et antidémocratiques sont repris avec encore plus de virulence sur les réseaux sociaux, par certains nigériens de la Diaspora, pour la plupart en rupture de ban (familial et social), en situation irrégulière dans le pays de résidence et qui pensent trouver par ces sorties bruyantes, des arguments pour leurs demandes de statut de réfugié politique.
- Pour les leaders de la coalition Cap 20/21, les résultats des élections, dès lors qu’ils ne leur sont pas favorables, ne sont pas acceptables, nonobstant la présence de leurs délégués dans la Commission Electorale Nationale Indépendante, tant au niveau central qu’au niveau régional. Ils rejettent tous les résultats qui ne leur sont pas favorables mais se réjouissent et applaudissent les résultats en leur faveur.
- Il est à noter que la CENI au Niger est inclusive et de constitution égalitaire. Dans chaque bureau de vote, si le Président est de l’opposition, le rapporteur est de la majorité et vice-versa, dans les 25.978 bureaux de vote ouverts.
- Le Président de la CENI qui, comme les autres membres de l’institution, a juré sur le Coran (acte majeur pour tout musulman), a dit et redit qu’il appliquera scrupuleusement le Code électoral en vigueur et transmettra ainsi à la Cour Constitutionnelle les résultats tels que envoyés après validation par les CENI régionales. Selon le code électoral, la Cour Constitutionnelle dispose de 28 jours pour se prononcer.
- Les membres de la Cour Constitutionnelle ont tous juré sur le livre saint de leur confession. Il est à rappeler qu’au terme des élections législatives du 27 décembre 2020, les différents partis ont obtenu les résultats suivants :
- PNDS-TARAYYA du candidat
Bazoum MOHAMED : 79 sièges sur 166 ;
- LUMANA AFRICA : 19 ;
- MPR JUMURIYA : 14 ;
- MNSD NASSARA : 13 ;
- CPR INGANCI : 08 ;
- RDR TCHANGI du candidat
Ousmane MAHAMANE : 07 sièges sur 166 ;
- MPN – KISHIN KASSA : 06 ;
- ANDP ZAMAN LAHIYA : 03 ;
- PJP DOUBARA : 02 ;
- DPP ZAMA’A : 02 ;
- RPP FARILLA : 02 ;
- ARD ADALCI : 02 ;
- AMEN AMIN : 02 ;
- MDEN FALALA : 02 ;
- RSD GASKIYA : 01 ;
- ADEN KARKARA : 01 ;
- PSD BASSIRA : 01 ;
- ADR MALILA : 01 ;
- RHDP ANEMA :
- La coalition soutenant le candidat Bazoum MOHAMED totalise ainsi 129 députés tandis que la coalition Cap 20/21 soutenant Ousmane MAHAMANE dispose de 37 députés.
- La majorité est de 84 députés (la moitié des 166 députés plus 1).
- Il est à noter que les 5 députés de la diaspora seront élus plus tard.
- Le Niger ayant opté pour un régime semi-présidentiel, le parti ou le groupe de partis disposant de la majorité à l’Assemblée Nationale, désigne le Premier Ministre qui forme son gouvernement.
- La transparence et la régularité des opérations de vote tant au 1er tour qu’à l’ultime 2ème tour, du 21 février 2021 ont été relevées par l’Envoyé Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies, Dr Mohamed IBN CHAMBAS, par les différents groupes d’observateurs déployés par les organisations intergouvernementales et non-gouvernementales.
- Les Etats Unis et la Russie ont publié des communiqués dans le même sens.
- Toujours discordante, la coalition Cap 20/21 dénonce « le parti pris » de la Communauté Internationale et même les messages de félicitations reçus des Chefs d’Etats étrangers par le candidat déclaré élu au regard des scores annoncés par la Commission Electorale Nationale Indépendante.
- Selon la CENI, les résultats globaux provisoires du 2ème tour des élections présidentielles se présentent comme suit :
Bazoum MOHAMED : 2.501.459 voix, soit 55,75%
Ousmane MAHAMANE : 1.985.736 voix, soit 44,25%
- Il y avait 4.487.195 suffrages exprimés valables pour un taux de participation de 62,91%.
- L’écart entre ces deux candidats est de 515.723 voix en faveur de Bazoum MOHAMED dont la coalition dispose déjà d’une remarquable majorité de 129 députés à l’Assemblée Nationale contre 37 à l’opposition et, est en mesure de prendre le contrôle de plus de 70% des mairies du pays.
- Nonobstant cette réalité et les déclarations des groupes d’observateurs internationaux, ces chiffres publiés par des acteurs assermentés, l’opposition, à travers la Cap 20/21, continue les contestations et dit s’en remettre à l’appréciation de la Cour Constitutionnelle, à laquelle des preuves de malversations supposées ont été transmises. Certains faucons de la Cap 20/21 ont continué à distiller à travers les réseaux sociaux, les journaux et télévisions partisans, des propos de haine politique voire ethnique, exhortant les nigériens à se méfier des peaux rouges, à identifier et bruler les maisons des « Tarayistes ».
- C’est ce conditionnement déplorable qui a généré les troubles, les actes de vandalisme et même les homicides le 23 février 2021.
- D’autres extrémistes de la Cap 20/21 appellent les nigériens à refuser l’arrêt de la Cour Constitutionnelle au cas où il serait défavorable à leur candidat Ousmane MAHAMANE qui, à travers un point de presse, s’est déclaré élu avec 50,30%.
- Enfin, les faucons influents de la cap 20/21, après avoir dénoncé les messages de félicitations envoyés par les Chefs d’Etat étrangers à Bazoum MOHAMED candidat déclaré élu par la CENI, en sont arrivés à dénigrer l’attribution du Prix Mo IBRAHIM au Président MAHAMADOU ISSOUFOU.
- Dans l’esprit de ces faucons de la coalition 20/21, si leur candidat Ousmane MAHAMANE venait à être déclaré vainqueur, ce qui suppose l’annulation du vote de toute la région de Tahoua, il va immédiatement prononcer la dissolution de l’Assemblée Nationale et organiser de nouvelles élections législatives pour, espèrent-ils, se doter d’une majorité à l’assemblée nationale qui leur est favorable. Cela suppose que les électeurs se dédisent sur toute l’étendue du pays. Mr Ousmane MAHAMANE, alors président de la République, avait pourtant expérimenté à ses dépens en 1995, l’instabilité politique que génère cette formule qu’il préconise à présent.
- Tel est l’agenda politique de la coalition Cap 20/21, créer et cultiver une instabilité politique, provoquer des crises institutionnelles, dissoudre l’Assemblée Nationale sans se préoccuper du coût des élections pour le budget national 2021 déjà voté, et du contexte de crise financière, sanitaire et sécuritaire. Ils s’attendent à ce que la Communauté internationale et les partenaires bilatéraux remettent la main à la poche et financent de nouvelles élections au Niger en 2021, élections à l’issue incertaine, alors que ces partenaires sont confrontés eux-mêmes aux impacts économiques, financiers et sociaux de la COVID-19.
__ __ __ __ __ __ __ __ __ __ __
Mounkaila BONZOUGOU
Niamey