Le vendredi 5 mars dernier, l’Office central de répression du trafic illicite des stupéfiants (OCRTIS) a présenté à la presse 17 tonnes de cannabis saisies à Niamey. En effet, les opérations effectuées, le mardi 2 mars 2021, dans un entrepôt situé au quartier Kalley Plateau de Niamey, ont permis de saisir 17 tonnes de résine de cannabis.
L’efficacité des agents de l’OCRTIS a, une fois encore, permis de mettre fin à un important trafic de drogues au Niger. D’une quantité de 17 tonnes de cannabis et évaluée à 20 milliards de FCFA, cette grosse saisie des limiers de l’OCRTIS est un très grand coup dans le cadre de la bataille contre la drogue et les stupéfiants. Le ministre de l’Intérieur, Alkache Alhada, venu en personne sur les lieux, a tenu « à les féliciter ».
Ce véritable coup d’exploit des agents, bien rompus à la tâche de l’OCRTIS, un service spécialisé de la Police nationale, de la Gendarmerie nationale et de la Garde nationale, est la résultante de quatre mois d’enquête et d’investigations qui ont permis de démanteler ce grand réseau de trafic international de drogue à haut risque dans la ville de Niamey.
En effet, les opérations effectuées, le mardi 2 mars 2021, dans un entrepôt situé au quartier Kalley Plateau de Niamey, ont permis de saisir 17 tonnes de résine de cannabis. Selon les agents de l’office, « la drogue a quitté Beyrouth (Liban) dans un conteneur transporté par une société indienne jusqu’au port autonome de Lomé où elle a été enlevée et chargée dans un camion d’immatriculation béninoise à destination de Niamey ». Et pour échapper à la vigilance des agents de contrôle pendant le trajet, « la drogue est emballée et dissimulée dans des cartons à l’effigie des fruits », rapporte l’office.
Le ministre de l’Intérieur, de la Sécurité publique, de la Décentralisation et des Affaires coutumières et religieuses n’a pas caché sa satisfaction sur ce grand coup des limiers de l’OCRTIS. Ce réseau, explique M. Alkache « est un gros et important réseau » que viennent de démanteler les agents rompus à la tâche. Il faut dire que la particularité de ce réseau-ci est que la drogue saisie provient du Liban. En même temps cela dénote de la « capacité de diversification de ceux qui font ce trafic », a expliqué le ministre Alkache.
Mais c’est sans compter le professionnalisme et la détermination des agents de l’OCRTIS. Pour avoir passé les menottes à ces trafiquants, au nombre de 13 – deux Algériens et 11 Nigériens – l’OCRTIS a réalisé une vraie prouesse. Puisque la drogue, une fois arrivée à Niamey, a été reconditionnée dans un entrepôt dans le quartier Kalley Plateau, spécialement conçu pour cela. Le but est de remonter la marchandise en Libye via Agadez.
Le Procureur de la République, Maman Sayabou, également présent sur les lieux a, à son tour, tenu à féliciter l’OCRTIS pour le travail abattu. A la question de savoir la procédure à suivre pour le cas d’espèce, le Procureur a fait savoir que « l’ordonnance sur la lutte contre la drogue prévoit la possibilité d’incinérer la drogue en cours de procédure, lorsqu’elle est constituée d’une grande quantité comme celle-là » ou bien, poursuit-il « lorsque son stockage peut constituer un risque pour les acteurs ou pour la sécurité nationale ». Dès lors un juge sera saisi par le procureur pour requérir « une ordonnance du juge qui va autoriser l’incinération. Et on consigne un PV qu’on va mettre dans le dossier conformément à la loi ».
Le Procureur a saisi l’occasion pour en appeler à la collaboration de tous, dans la lutte contre le trafic de drogue, qui constitue en même temps une source de financement du terrorisme.
Koami Agbetiafa