Le procureur de la République, près le Tribunal de Grande Instance Hors Classe de Niamey entend sévir vigoureusement contre les auteurs identifiés des propos « racistes, xénophobes et discriminatoires », tenus pendant la présente campagne électorale pour le 2ème tour de la présidentielle.
Il l’a fait savoir par un communiqué en date du lundi 15 février dernier, à l’ensemble des citoyens, particulièrement les acteurs politiques et ceux de la société civile.
Dans ce communiqué, le procureur de la République, Maman Sayabou Issa a tenu, une fois de plus, à rappeler aux acteurs politiques, de la société civile et l’ensemble des citoyens, la quintessence de l’article 102 du code pénal qui réprime d’une peine de un à cinq ans d’emprisonnement ainsi que de l’interdiction de séjour, « tout acte de discrimination raciale ou ethnique, toute manifestation contraire à la liberté de conscience et à la liberté de culte susceptible de dresser les uns contre les autres citoyens ».
De même, le communiqué du procureur leur a rappelé l’article 171 du même code qui puni d’un à six mois d’emprisonnement et une amende de 50 000 à 500 000 f ou l’une de ces deux peines seulement, « quiconque aura publiquement, par des paroles ou écrits, cherché à jeter le discrédit sur un acte ou une décision juridictionnelle, dans des conditions de nature à porter atteinte à l’autorité de la justice ou à son indépendance ».
D’ores et déjà, a prévenu le prévenu le procureur de la République, « l’ensemble de ces propos (racistes, xénophobes et discriminatoires) et déclarations sont répertoriés et leurs auteurs sont clairement identifiés par la justice. Ces derniers, a promis le procureur de la République, « répondront de leurs actes si ces propos et déclarations sont suivis d’effets ».
Il a en outre appelé les acteurs politiques, de la société civile ainsi que l’ensemble des citoyens au « respect strict des lois et règlements » pour la suite de la campagne électorale et des opérations de vote. A l’endroit de tous, le procureur de la République met en garde contre tout acte ou action susceptible de dresser les uns contre les autres citoyens.
Cette réaction de la justice était très attendue des citoyens depuis que des dérapages ont commencé à être constatés dans les propos de certains acteurs politiques au tout début de la campagne électorale pour le 2ème tour de la présidentielle.
Au lieu de présenter et expliquer aux citoyens le programme de campagne de leur candidat et leur convaincre à voter pour leur « champion », des acteurs politiques à qui le Niger a tout donné, se sont permis de stigmatiser certains nigériens à travers des propos racistes, ethniques et discriminatoires, tout en appelant les communautés nigériennes à s’opposer entre elles. Un acte gravissime qui mérite d’être réprimander à la hauteur de sa gravité.
Pour l’heure, ces fauteurs de troubles sont prévenus et la justice continue à garder un œil sur leurs comportements et agissements.
Oumar Issoufa