Le 22 janvier dernier, le candidat du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS-Tarayya) au 2ème tour de la présidentielle du 21 février 2021, crédité déjà de 39,33% des suffrages des nigériens, était l’Invité du Jour de la Chaine de Télévision « Africa 24 ».
Plusieurs questions d’actualité, notamment le processus électoral en cours au Niger, les alliances politiques en vue du 2ème tour de la présidentielle, l’indépendance de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), la situation sécuritaire, le rang du Niger dans les classements IDH du PNUD, et bien d’autres questions de l’heure étaient au menu de l’entretien.
Un entretien qui a permis aux nigériens de connaitre davantage la personnalité du candidat Bazoum Mohamed et ses qualités intrinsèques d’homme d’Etat.
Tout au long de l’entretien, Bazoum a été impeccable, séduisant et pertinent sur toutes les réponses apportées aux questions de « Africa 24 ». Même ses adversaires politiques, du moins ceux qui n’ont pas encore perdu le sens de l’honnêteté étaient unanimes que Bazoum a une parfaite maitrise des préoccupations du peuple nigérien. Il en dispose également des alternatives à même de changer et d’améliorer le vécu des nigériens.
Ces derniers (Ndlr : ses adversaires), s’il faut qu’ils s’expriment en toute sincérité sur les réponses apportées par Bazoum au cours de cet entretien, notamment sur le fonctionnement de la CENI et le déroulement des différents scrutins organisés en décembre dernier, ne manqueront certainement pas de reconnaitre en Bazoum, la sincérité et la véracité de ses réponses.
Sur l’indépendance de la Commission électorale nationale indépendante, Bazoum Mohamed a été véridique sur toute la ligne, et ce ne sont pas ses adversaires qui diront le contraire.
«Quand vous entendez le parti au pouvoir dire qu’il va se battre pour passer au premier tour de la présidentielle et qu’il ne le réalise pas, c’est la preuve que cette élection est libre. Ailleurs, quand ça se dit, ça se fait. Mais nous au Niger, nous n’avons aucun moyen d’interférer dans le travail que fait la CENI. En tout cas, nous ne sommes jamais donnés ces moyens-là et nous en sommes totalement dépourvus », a-t-il souligné.
C’est le système électoral nigérien qui est conçu de la sorte, a expliqué Bazoum Mohamed, soulignant qu’il faut « être totalement malhonnête pour penser et dire le contraire comme je l’entends souvent dans la bouche des opposants ».
Abordant la question de l’insécurité due aux attaques terroristes dont fait face le Niger, Bazoum propose, quand il sera élu président de la République du Niger, de poursuivre les efforts déjà engagés dans la lutte contre le terrorisme.
A ce titre, « nous allons davantage développer des forces de sécurité intérieur en plus grand nombre avec des capacités plus importantes ». En plus, Bazoum expliquait qu’une des stratégies mise en œuvre par l’Etat dans la lutte contre le terrorisme a consisté à « démanteler les postes militaires de reconnaissance pour ne plus permettre aux terroristes de commettre les dégâts qu’ils ont eu à commettre par le passé à Inatès et Chinagodar », ajoutant que « l’armée aura plus des moyens, surtout sur le plan du vecteur aérien, sous sa gouvernance ».
Pour Bazoum Mohamed, « l’accent sera également mis sur la promotion des forces de sécurité intérieure avec des entrainements conséquents, voir même des nouvelles modalités de recrutement. C’est une réponse déjà formulée quand j’étais ministre de l’intérieur, et c’est un format que nous allons mettre en œuvre pour ramener la paix et la sécurité dans toutes les zones touchées par l’insécurité », a expliqué le candidat Bazoum Mohamed,
Sur la question de la pauvreté où le Niger est souvent cité comme étant « le pays le plus pauvre de la planète », Bazoum relativise en indiquant que « ce cliché attribué au Niger comme pays le plus pauvre résulte des publications qui sont faites chaque année par le PNUD, relativement à l’IDH qui se base actuellement sur trois critères que sont l’éducation, la santé et le revenu par habitant ».
Et sur ce dernier point, note Bazoum Mohamed, « le Niger n’est pas classé dernier, il est au dessus d’un certain nombre des pays d’Afrique et d’Asie. Mais, le coefficient sur ce critère est très faible. Et si ce coefficient était bien noté, le Niger ne sera pas dernier ». Le deuxième critère, a-t-il expliqué, « c’est l’espérance de vie. Là aussi, le Niger est très en avance sur beaucoup de pays ».
Alors, tout le problème du Niger concernant l’IDH est du côté de l’éducation, un domaine dont le programme de gouvernance de Bazoum accorde une place de choix.
« Je m’attèlerais à redresser notre école et je ferais en sorte que la durée de la scolarisation attendue soit remédiée. De même, je travaillerais à faire évolué le revenu national brut par habitant, car nous sommes un pays producteur du pétrole et qui aura également à exporter du brut. L’espérance de vie également va changer », a-t-il promis. Dans le domaine de l’éducation où beaucoup reste à faire, Bazoum promet tout simplement aux nigériens de « redresser l’école nigérienne », qui est un pari au centre de sa gouvernance.
En somme, l’entretien de Bazoum sur « Africa 24 » a émerveillé plus d’un nigérien, aujourd’hui plus que convaincu de la pertinence du programme de société que Bazoum propose au peuple nigérien.
Oumar Issoufa
Niger Inter Hebdo N°005