Grâce au programme ‘’Diffa N’Glaa’’, programme qui vient après ceux de ‘’Dosso Sogha’’ en 2014, ‘’Maradi Koliya en 2015, ‘’Agadez Sokni’’ en 2016, ‘’Tahoua Sakola’’ en 2017, ‘’Zinder Saboua’’ en 2018 et ‘’Tillabéry Tchandalo’’ en 2019, la capitale du Manga a pris l’aspect d’une véritable ville moderne.
En moins d’un an, elle s’est nettement transformée suite à la construction de nouvelles infrastructures et la réhabilitation d’anciennes autres. Elle n’est plus cette petite ville poussiéreuse du bord de la rivière Komadougou mais, plutôt, une ville qui n’a plus rien à envier aux autres chefs-lieux de régions du Niger.
Elle est tout à fait prête à abriter les festivités du jour fatidique du 18 décembre, date anniversaire de la proclamation de la République. C’est du moins ce que l’on peut constater une fois que l’on s’y rend.
Les populations du Manga attendent d’ailleurs cet évènement avec impatience, évènement qui a été reporté à une date ultérieure par le Gouvernement. Ce report, bien évidemment, se justifie puisque la fête du 18 décembre a coïncidé avec toutes ces élections qui se succèdent dans notre pays, qui vont des municipales aux présidentielles en passant par les régionales et les législatives.
A ce justificatif peut aussi s’ajouter la pandémie du coronavirus qui connait une nouvelle flambée dans le monde entier et l’insécurité qui sévit dans la région.
Bien que de nombreuses infrastructures restent encore en état de chantiers, les plus essentielles sont achevées depuis un certain temps et n’attendent que les festivaliers et leurs hôtes étrangers.
C’est l’exemple de la case de passage présidentielle, un véritable chef-d’œuvre architectural entièrement équipé qui comporte de nombreuses suites et des salons présidentiels qui s’étalent sur deux ailes. A l’extérieur et cela sur un large espace, trônent en bonne place une salle de banquet, un bâtiment dédié à la garde-présidentielle, un système de jets d’eau et des espaces verts.
Sur un terrain mitoyen à celui de la case de passage présidentielle, se trouve un imposant bâtiment qui, par le passé, servait de résidence au Gouverneur. Il vient d’être rénové et étendu pour comporter désormais deux ailes au sein desquelles se trouvent d’importantes suites.
Une autre infrastructure achevée et qui attend les festivaliers du 18 décembre, c’est la tribune officielle en face de laquelle se tiendront les défilés civils et militaires. Avec ses gradins bien équipés et qui rappellent les couleurs du pays, cette belle infrastructure dispose exceptionnellement d’un salon présidentiel, deux salons ministériels, une salle de gymnastique et des bureaux. Il faut souligner qu’elle est construite bien en retrait de la grande avenue sur laquelle se dérouleront les défilés de telle sorte qu’elle peut abriter de nombreuses activités culturelles sans gêner la circulation. Elle a surtout un autre avantage : sa cour spacieuse et clôturée servant de parking et son dispositif de sécurité qui peut être activé à chaque évènement.
On ne peut parler de fête de 18 décembre sans évoquer une de ses activités maîtresses que constitue le défilé. Et celui-ci ne peut avoir lieu que sur une infrastructure d’importance capitale : une grande avenue qui passe en face de la tribune officielle. Le moins qu’on puisse dire est que celle-ci est tout à fait opérationnelle puisqu’asphaltée et éclairée de bout en bout.
Donc, toutes les conditions sont réunies afin que des défilés puissent se tenir sans contrainte aucune.
D’aucuns peuvent soulever la question des infrastructures d’accueil et d’hébergement. Bien évidemment, une des réussites du Comité Diffa N’Glaa, c’est d’avoir très tôt songé à rénover l’ancienne cité du 18 décembre. Avec ses 45 chambres entièrement équipées et viabilisées, elle n’attend plus que des hôtes qui participeront à la grande fête de la République.
La nouvelle cité du 18 décembre, elle aussi prévue pour accueillir et héberger des hôtes étrangers, est en pleine construction suivant une option tout à fait innovante et exceptionnelle. Elle est l’œuvre des ressortissants de la région. Sur un terrain de 13, 25 hectares, ces derniers s’activent à achever les villas qu’ils mettront à la disposition du Comité les jours du grand évènement attendu par les populations du Manga. Les terrains leur appartiennent tout comme les infrastructures qu’ils auront construites. L’Etat n’a juste qu’exonéré de toutes taxes les matériaux de construction qu’ils importent de l’étranger.
Sur cette nouvelle Cité du 18 décembre, 5 sociétés d’Etat ont acquis des terrains sur lesquels elles ont construit des villas de grand standing afin d’abriter leurs sièges régionaux respectifs. Il s’agit de la CNSS, la Nigelec, la Sonidep, l’Arcep et Niger Télécoms.
Les Etats de Borno et de Yobé ont aussi apporté leur contribution sur ce terrain en construisant respectivement 15 et 4 villas. Des infrastructures socioculturelles, sanitaires et économiques verront aussi le jour dans la cité. Il s’agit, d’une banque, d’une boulangerie, d’un hôtel, d’un siège pour l’Association Régionale des Chefs Traditionnels, d’un supermarché, d’une pharmacie, etc. La Cité du 18 décembre va comporter au total 116 villas.
Une autre infrastructure qui peut être considérée comme aussi fin prête pour entrer en service le jour de la fête tournante, c’est le nouveau portique d’entrée de la Ville de Diffa au dessus duquel trônent le célèbre Chatima Ganga et son cheval, mais qui appartenaient à l’ancien qui a été démoli. Il ne reste plus qu’à trouver au nouveau portique un autre Chatima Ganga proportionnel à son envergure. Selon le Président du Comité Diffa N’Glaa, Abdou Lawal Marouma, un concours a été lancé auprès des artistes dans ce cadre.
Il faut souligner que d’autres infrastructures de taille ont été construites dans le cadre de Diffa N’Glaa. Il s’agit de la grande mosquée de vendredi dans la cour de laquelle l’ancienne qui était en banco a été démolie pour laisser la place à une nouvelle dédiée aux femmes. Pour palier de façon définitive au besoin d’eau au niveau de cette mosquée, un forage a été réalisé. A ajouter à toutes ces infrastructures de grande prière, ce mur d’enceinte qui a été réhabilité dans le cadre toujours du programme Diffa N’Glaa.
Le programme de modernisation de la ville de Diffa a, aussi, été l’occasion de transformer profondément le palais du Chef de Canton de la Komadougou. Etant en banco, l’ancien palais a été démoli pour faire un autre qui sied au rang de l’honorable chef traditionnel. En sus à ce palais, d’autres infrastructures y ont été érigées pour rendre beaucoup plus commode l’accueil et l’hébergement des hôtes du Chef de Canton. Ces infrastructures royales sont entièrement achevées et équipées et n’attendent qu’à être utilisées.
La Place des Martyrs participe aussi à sa manière à l’embellissement de la ville de Diffa et cela grâce à l’érection d’un Monument aux Morts, un autre chef d-œuvre architectural cette fois-ci dédié en l’honneur aux civils et aux éléments de nos Forces de Défense et de Sécurité qui se sont sacrifiés au nom de notre pays. Afin que ce Monument aux Morts soit achevé, quelques petits travaux en cours suffisent et qui, d’ailleurs, finiront dans les prochains jours.
En matière de beauté architecturale et d’embellissement de la ville, la Maison des Jeunes et de la Culture n’est pas en reste. Outre ces gradins entièrement rénovés et équipés de sièges en plastique résistant, celle-ci comporte des annexes d’exception comme le bâtiment abritant la salle de conférence de 300 places, de nouveaux bureaux bâtis pour abriter son administration, etc.
Au vu des infrastructures que le programme Diffa N’Glaa a pu réaliser et entièrement achever, la capitale du Manga peut être considérée comme prête à accueillir les festivités du 18 décembre. Diffa est, déjà, ‘’N’Glaa’’, une ville moderne prête quelle que soit la date à laquelle la fête de la République doit se tenir.
Bassirou Baki Edir