Elections présidentielles et législatives : L’heure de « détribaliser la politique » a sonné au Niger

  

Le cataclysme sur le Niger qu’avaient prédits certains oiseaux de mauvais augure pendant la campagne électorale et lors des opérations de vote ne s’était pas produit. Tout au long du processus électoral, le peuple nigérien a fait preuve de maturité politique sans précédent, refusant de suivre le mot d’ordre des ennemis de la nation qui incitaient leurs militants à semer du désordre et faire échec au gigantesque travail accompli par le gouvernement et la CENI pour la tenue des élections libres, transparentes et apaisées.

Globalement, le premier tour de la présidentielle, couplée aux législatives du 27 décembre 2020, s’est déroulé normalement sur toute l’étendue du territoire national. Ce qui témoigne de de la grandeur d’esprit du peuple nigérien, déterminé à prendre son destin en main et à s’engager résolument dans la construction du pays.

De ces élections, le Niger connaitra aussi pour la première fois de son histoire politique, une alternance démocratique, consacrant le passage de témoin d’un président civil à un autre civil que les nigériens auront librement choisi.

« C’est une révolution que nous sommes en train de faire. Cette première alternance va permettre au Niger de consolider son statut de modèle de démocratie en Afrique et dans le monde », a déclaré le président de la République, Issoufou Mahamadou, après avoir accompli son devoir civique, le 27 décembre dernier, au bureau de vote de l’Hôtel de Ville de Niamey.

Tel qu’a déclaré le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian, lors de sa visite de travail à Niamey en début du mois de novembre 2020, les élections de 2020-2021 au Niger seront « une référence pour l’Afrique ». Cette vision du ministre français des affaires étrangères se confirme progressivement.

D’abord au plan organisationnel, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) a assuré sur toute la ligne. Elle valablement réussi l’organisation du double scrutin du 27 décembre dernier malgré toute la pression de tenir ce scrutin dans le délai constitutionnel.

La CENI a réussi aussi à parfaire l’organisation en tirant les leçons des manquements constatés lors des élections locales passées. Pour en arriver là, le gouvernement, sur instructions du Chef de l’Etat, a mis à la disposition de la CENI, toutes les ressources, matérielles, financières et humaines, concourant à la réussite du processus.

« Je salue la détermination et le professionnalisme de la CENI qui a pris toutes les dispositions pour relever ce défi. Je salue également l’engagement des Forces de Défense et de Sécurité qui assurent la sécurité du scrutin dans un contexte sécuritaire difficile », dira le Chef de l’Etat.

L’occasion de rendre un hommage mérité au président Issoufou Mahamadou pour son engagement et sa détermination dans la bonne organisation des élections de 2020-20021. Par son engagement personnel à asseoir une démocratie véritable au Niger, le Chef de l’Etat est en train de réaliser son vœu le plus cher, celui de laisser, à la fin de ses deux mandats constitutionnels, « un Niger radicalement transformé, un Niger où les institutions démocratiques seront plus fortes, un Niger où la lutte contre la corruption aura progressé, un Niger où les inégalités auront reculé et la classe moyenne se sera renforcée, un Niger uni, en paix et en sécurité… ».

Un autre acteur important dans la conduite du processus électoral qui mérite également d’être salué et félicité est le Conseil supérieur de la communication (CSC) qui a bien joué sa partition à travers la diffusion des messages des partis politiques et candidats indépendants dans l’étiqueté et la justice.

Le processus électoral nigérien tel que nous lavons vécu a été irréprochable. Preuve que le Niger, comme l’a souligné le Chef de l’Etat, est « un modèle de démocratie parce que nous sommes portés d’une ambition, l’ambition de moderniser la politique, l’ambition de détribaliser la politique, l’ambition de faire la politique autour des valeurs et non pas sur des bases identitaires. C’est une révolution que nous sommes en train d’opérer dans les mœurs politiques non seulement nigériennes mais africaines. Et cette révolution a un acteur central, le peuple nigérien dont je salue le civisme, la sagesse et la maturité politique », a-t-il souligné.

Le Niger sort ainsi grandi de ces élections qui marqueront sans nul doute un tournant décisif dans sa marche vers le progrès, tout en consolidant « son statut de modèle de démocratie en Afrique et dans le monde ».

Oumar Issoufa