Les bureaux de vote ont ouvert leurs portes ce dimanche, 27 décembre 2020, jour des élections présidentielles premier tour couplées aux législatives. Les nigériens se sont mobilisés en masse cette fois-ci, plus qu’aux locales et régionales, pour accomplir leur devoir de citoyens en mettant chacun un bulletin dans l’urne.
Au cours de cette journée historique, nous avons constaté de longues files d’électeurs, chacun attendant son tour dans le calme pour voter. D’après les échos qui nous parviennent de toutes les régions du pays, c’est le même calme et la même mobilisation massive des électeurs qui s’observent partout. Les rares petits incidents dont nous en avons eu vents n’entacheront en rien la crédibilité et la transparence du scrutin, martèlent des observés rencontrés.
Cela se passe de tout commentaire, le Niger est en train d’accomplir une grande première dans son histoire sociopolitique. Un président sortant qui organise des élections auxquelles il n’est pas candidat est la preuve que notre pays vient de faire un grand pas dans sa marche vers la consolidation de sa vie démocratique.
C’est le lieu de féliciter le Président Issoufou qui, à de nombreuses occasions, a annoncé qu’il ne briguerait en aucun cas un 3ème mandat ni changer de constitution. Il vient donc de tenir sa promesse et donner une très bonne leçon de démocratie à ses pairs africains qui s’incrustent au pouvoir, changent à tout va les constitutions de leurs pays et briguent des mandats successifs des décennies durant.
La Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) mérite, pour sa part, toutes les considérations pour avoir réussi l’organisation de ce scrutin dans les délais alors que beaucoup de mauvaises langues laissaient croire que c’est impossible.
D’ailleurs, l’opposition qui ne s’était pas du tout préparée à ces élections a tout essayé pour qu’elles ne se tiennent pas dans les délais. Elle a entrepris de nombreuses actions de sape qui, grâce à Dieu et aux mesures prises par le Gouvernement, n’ont pas pu aboutir.
D’ailleurs, même dans les zones où subsistent des menaces sécuritaires, le scrutin s’est déroulé dans le calme parce que des forces de défense et de sécurité ont été déployées en grand nombre pour assurer son bon déroulement.
C’est le cas à Dan Issa où le déploiement des FDS a été si impressionnant que les populations sont sorties massivement en toute confiance pour voter malgré les tentatives d’intimidations des bandits armés qui, de temps en temps, viennent troubler la quiétude des populations vivant dans le sud-Maradi frontalier avec le nord-Nigéria.
Il est vrai que dans la Commune rurale d’Abala, un individu s’est emparé de l’urne d’un bureau de vote mais a été vite maitrisé et mis dans les mains des forces de l’ordre. A Zinder, un autre a été interpelé en possession de nombreuses cartes d’électeurs falsifiées. Il a été relâché après que la police ait pris ses coordonnées et saisi les fausses cartes d’électeurs en sa possession.
Nous avons eu échos, aussi, que dans la Commune Rurale de Kéché dans le Département de Dogondoutchi, les électeurs étaient sortis si massivement que des bulletins de votes ont été insuffisants dans certains bureaux de votes. Aux dernières nouvelles des bulletins ont été acheminés sur place et tout le monde a pu accomplir son devoir.
En définitive, l’organisation des élections présidentielles et législatives de ce dimanche a été une réussite en termes de transparence et de calme tout en connaissant une mobilisation exceptionnelle des électeurs.
Bassirou Baki Edir