Aujourd’hui, dimanche 13 décembre 2020, un plus de sept millions de nigériens se sont rendus aux urnes pour les scrutins régional et local. Annoncées se tenir depuis 2016, les élections municipales et régionales ont été sans cesse reportées.
Depuis, ces scrutins avaient initialement été fixés au 9 mai 2016 mais ont subi de nombreux reports que les autorités ont justifiés par « la saison des pluies » ou « la nécessité impérieuse » d’élaborer « un fichier électoral biométrique ». Pour permettre aux mairies de fonctionner, les mandats des élus locaux, qui ont expiré depuis 2016, sont prolongés tous les six mois par le gouvernement grâce à une loi votée par le Parlement.
Aujourd’hui, c’est chose faite. D’après le constat fait sur le terrain, les élections municipales et régionales se déroulent dans un climat apaisé. Aucun incident significatif n’a été enregistré. Des sources concordantes nous indiquent une très forte participation des populations en régions, contrairement à Niamey, la capitale, où la participation s’annonce morose. En effet, les Niameyens ne sont pas sortis massivement pour accomplir leur devoir de citoyens, et cela pourrait bien s’expliquer par le faible taux d’enrôlement des populations, contrairement aux autres régions du pays.
Niame ne s’était pas beaucoup mobilisé, pour se faire enrôler, à l’appel des leaders de l’opposition, pour le boycott de cette opération, avant de se raviser. D’où cette faible affluence des électeurs dans la capitale nigérienne.
Ces élections municipales et régionales, qui s’ouvrent ce dimanche sont une exigence de l’opposition qui a demandé et obtenu qu’elles se tiennent avant le premier tour des élections présidentielles, prévues pour se tenir le 27 décembre prochain.
Et pour toutes les grandes formations politiques, qui aspirent à un destin présidentiel, ces élections constituent un test grandeur nature, pour jauger leur poids électoral respectif.
Aussi bien à Niamey la capitale, qu’à l’intérieur du pays, toutes les opérations se déroulent normalement, sans manquements significatifs, susceptibles d’entacher la régularité des scrutins.
Cependant, quelques insuffisances ont été rapportées sur le terrain : l’ouverture tardive des bureaux de vote, la transformation des boutiques d’un militant d’un parti politique en compétition, en bureaux de votes, l’absence des spécimens de certains partis politiques sur les bulletins de vote, l’acheminement tardif du matériel électoral dans certaines zones, difficiles d’accès, entre autres.
Le principal enjeu de ces municipales est le contrôle des grandes villes comme Niamey, la capitale et certaines grandes villes comme Maradi, la capitale économique du pays, Agadez dans le Nord, Tahoua, Zinder, Diffa, Dosso, Tillabéry ou encore Konni, Gaya, entre autres.
Soulignons que les bureaux de vote ont ouvert à 08 heures, pour 18 heures, heure de leur fermeture.
A l’allure où vont les choses, l’ont pourrait bien affirmer que la CENI, semble de toute évidence, avoir gagné son pari, sauf, fausse note de dernière heure.
Bazo Maazou