Un atelier de lancement du Projet régional de renforcement des capacités des sociétés nationales en matière de partenariat et d’action rapide s’est ouvert ce mardi 1er décembre 2020 à l’Hôtel Oasis de Niamey. Un projet financé par le Département du développement international (DFID) du Royaume-Uni, à travers la Croix-Rouge Britannique, avec comme partenaire d’implémentation la Croix-Rouge nigérienne et la Croix-Rouge française.
Au-delà de la présentation des activités du projet, l’atelier vise à identifier les synergies potentielles avec les projets gouvernementaux et non gouvernementaux en cours ou prévus afin de faciliter le développement et l’opérationnalisation de l’approche FbF Sécheresse. Il vise surtout à promouvoir l’échange et le partage d’information entre acteurs pour une meilleure synergie d’actions dans la gestion des catastrophes naturelles, l’appropriation de l’action et la pérennité à l’issue du projet. « Il a pour but principal de consolider le travail déjà entamé et de mettre à l’échelle nationale l’approche FbF Sécheresse avec une extension vers la Mauritanie et le Tchad, et d’une manière plus générale, vers la région du Sahel », a expliqué Agmaraki ADAMOU, Secrétaire exécutif national de la Croix Rouge nigérienne, à l’ouverture de l’atelier.
Pour rappel, le mouvement international de la Croix Rouge et du Croissant Rouge, à travers ses sociétés nationales membres, a entrepris de tester une approche dite de « financement basé sur les prévisions (FbF ». Cette approche « consiste à allouer des fonds pour la mise en œuvre d’actions préventives, en amont de la survenue d’un événement, pour la préparation de la réponse aux catastrophes, sur la base d’une prévision scientifique et d’une connaissance des risques », a rappelé le Secrétaire exécutif national de la Croix Rouge nigérienne. L’une des stratégies d’intervention du projet, poursuit-il, « consiste à travailler au renforcement des capacités de préparation et de réponse des communautés et institutions nigériennes face aux crises ».
Ce projet constitue un complément au projet de renforcement de la résilience des populations face aux périodes d’insécurités alimentaire et nutritionnelle dans la région de Zinder. « Ces deux projets ont pour finalité le renforcement des capacités de résilience des populations face aux chocs annuels de la soudure », a expliqué Konaté Issoumaïla, chef de la délégation de la Croix Rouge française. Il a saisi l’opportunité pour adresser aux parties prenantes du projet ses salutations distinguées et ses remerciements « les plus profondes » pour leur disponibilité et leur engagement respectif pour le bienêtre de la population.
L’atelier de Niamey, intervenant après deux autres organisés en mars et juillet 2020 sur les modes de financement de FbF, va s’articuler sur la présentation des grandes lignes des activités prévues dans le cadre de la mise en œuvre de l’approche. Il s’agira aussi de l’identification des synergies potentielles avec les projets gouvernementaux et non gouvernementaux en cours mais aussi de recueillir un engagement des acteurs présents pour la réussite de la mise en œuvre du projet.
Au cours des échanges, les participants à l’atelier vont se familiariser sur les différents mécanismes de mise en œuvre de l’approche et se pencher sur les moyens de renforcement des capacités des Sociétés Nationales en matière de préparation et d’action rapide. Ils discuteront également sur l’opérationnalité d’un mécanise proactif qui vise à renforcer la préparation aux catastrophes en se basant sur des prévisions fiables par la mise en œuvre d’actions précoces.
S A