Mohamed Bazoum, candidat du PNDS Tarayya

Politique : Bazoum assigné en Justice pour contentieux de nationalité à… 1400 Km de Niamey !

 

Décidément, le ridicule ne tue pas ! Après la sortie chaotique de Tchanga menaçant le PNDS et son Candidat, Bazoum Mohamed de les détruire, les écraser et de les réduire en poussière avant d’éparpiller leurs cendres dans le fleuve Niger, l’opposition nigérienne, en substance le RDR, Lumana et Kishin Kassa intentent une action en justice pour disqualifier Elhadj Bazoum pour contentieux de nationalité. (Voir fac smillé).

On ne sait jamais après les « Zima », « les marabouts » de service et autres tigres en papier de généralissimes, la voie judiciaire pourrait fournir une ultime chance… Ces partis, eux-mêmes, semblent peu convaincus de l’issue de cette ultime manœuvre, en déposant une assignation à plus de 1400 Km de Niamey par un quarteron de leurs jeunes militants/ candidats d’entre n’guigmi et N’Gourti. Ils sont nés entre 1976 et 1982, une progéniture, sublimement inconnue localement et qui, plus, ne maîtrise pas les sciences historiques à fortiori avoir l’âge d’être dépositaires d’une quelconque tradition historique à fortiori de la généalogie de Bazoum. A la naissance du plus ancien de ces dépositaires de l’assignation, Bazoum était au lycée ou du moins connaissait sa première année blanche dans la lutte que menait l’USN…  Bon, après tout, on aurait, peut-être, demandé aux « frangins » de le faire et ils espéraient se faisant, se réaliser et surtout qu’ils sont des candidats aux élections même si le trio de leurs partis ne peut espérer un kopeck électoral à Diffa depuis le départ du seul député, l’Honorable Hamet Hamida de Lumana pour le PNDS…

Mais au-delà de ces jeunes gens estimant qu’en assignant Bazoum pour contentieux électoral ils faisaient l’affaire de leur vie, les adultes « commanditaires » que cherchaient-ils si loin de Niamey, le siège de leurs médias et autres machineries de désinformation et d’intoxication. Diffa, le PNDS c’est 5 députés sur 8 ! A moins, que ça soit encore une prescription des féticheurs, fort consultés, ces derniers temps, par l’opposition pour son horoscope et agenda. Leurs ‘’terre et cauris’’ auraient certainement parlé pour oser s’aventurer dans une aventure tout aussi ridicule ! Mais, sait-on jamais avec ces gens dont certains, malgré les fortunes amassées, ne se sont jamais rendus sur les lieux saints de notre confession en sacrifiant des malheureux boucs dont le seul tort est d’être noir. La Kaaba ils ne l’ont vu qu’à la Télé ou sur photo !

Tout de même c’est à se demander si l’opposition nigérienne et ses affidés de la société civile n’ont pas perdus le Nord ou alors ceux sont nous autres nigériens qui avions du mal à les suivre dans les dédales de leurs multiples fronts de ceci et de cela et les méandres « deltayens » de leurs déclarations et communiqués. Tout compte fait, les spectateurs nigériens ont besoin, comme dans la Chaine TV AREWA du Nigéria, d’un fil conducteur, d’un suspens pour comprendre la suite de leur feuilleton, nous disposons pourtant d’une expertise nationale, le petit Fulfuldé de frère, Nourou qui a peur du Sharaou, il est disponible pour tous sans exclusive, probablement au WWW.Com.darriya ! Avec un Peulh l’adresse ne peut-être guère meilleure !  Le « mourna et le fara » (la joie, le bonheur, le rire) c’est mieux que le discours guerrier et haineux.

Ne nous épenchons pas, revenons à nos moutons !

Avant-hier disions-nous, l’opposition soutenait, sans rire et sourciller, que le Président Issoufou Mahamadou rempilerait, ensuite elle nous rabâche, sur un ton grave sans se dédire, qu’il passerait le témoin à son fils Sani ou Salou Djibo avant d’applaudir Massaoudou qu’elle espérait décrocher du PNDS… Une fois Bazoum confirmé candidat du PNDS, c’est la décision de la non-participation aux travaux du CNDP qui fut annoncée sur un ton martial puis, la demande de la démission de la CENI et de celle de la Cour Constitutionnelle avec « un livre blanc », noir de haines, suivi de la dénonciation du code électoral, du fichier biométrique et de l’audit de la CEDEAO et de l’OIF.

Hier, c’était le chorus autour de la dénonciation des tournées de proximité de Bazoum taxées d’illégales, d’anticonstitutionnelles (quand elle le veut l’opposition ou sa presse se sont arrogées cette prérogative de la Cour Constitutionnelle) ou d’une campagne avant son ouverture officielle. Elle s’est évertuée par surenchère à exiger la tenue des élections locales avant les législatives et présidentielles 1er tour pendant qu’elle n’était guère prête et le gouvernement ayant accédé à sa requête…

On aurait légitimement cru, pour être logique et honnête avec elle-même, que l’opposition boycottât les élections… Elle ne voulait pas de ces élections qui se sont imposées à elle. A son corps défendant et à la surprise générale, elle se jette à l’intérieur du pays dans des tournées, il y a quelques semaines, dénoncées. Aussitôt après avec des images magnifiées à la Télé, elle se dit hégémonique dans les quelques chef lieux de régions pendant que « leur ennemi Bazoum » arpente des centaines de villages de près de 200 des 266 communes du pays !

Et aujourd’hui, elle se précipite au dépôt de candidatures aux différents scrutins en voulant disqualifier celle de Bazoum mise en balance avec celle de Hama Amadou gravement condamné pour implication d’une « importation » de deux malheureux ‘’Ibos ‘’ du Nigéria arrachés à l’affection de leurs mères consanguines.

Une trentaine de personnes ont été condamnées dans une affaire similaire à celle de Hama Amadou. Pour évoquer un seul cas. Il s’agit d’une personnalité politique semblable à H+, que la presse n’évoque pas, il est peut-être mal né : Abdou Labo. Lui n’a-t- il pas pris son mal en patience en perdant ses droits civiques ? Hama Amadou est-il un « Feraouna » (pharaon) pour se soustraire aux lois de la République ? Nonobstant sa condamnation ferme et contradictoire, (+) se porte candidat. Pour quel dessein ? Provoquer des troubles en cas de prononciation par la Cour Constitutionnelle de son inéligibilité ou vouloir exercer la pression sur elle pour qu’elle ne dise pas le Droit ?

Echappé des geôles avec un an de condamnation, comme une fatalité, tête baissée, Hama fonce, fonce, fonce vers le pouvoir par des voies qui le conduiront, peut-être vers l’abime… c’est aussi ça ne peut se contenter de ce que Dieu vous a fait parmi des millions des nigériens et avoir la patience d’une autre destinée. En Kanouri on dit que c’est le « Adjal » Adjalli en Hausa. Une inexorable force qui vous pousse vers votre perte, le destin pour tout dire ! Comme celui de Wangrin qui n’est ni avec la colonisation, ni avec le colonisateur, en somme une marche sur un fil de rasoir. Hama qui n’est qu’avec lui-même et ses intérêts propres (ses proches collaborateurs ne me démentiraient pas) ne fait qu’accomplir son destin, une voie historiquement sans issue s’il ne se ressaisit pas !

Il ne mérite pas pourtant une fin aussi peu glorieuse à l’image de Donald Trump niant l’évidence : la fin de son règne ! A l’instar du Président Issoufou Mahamadou qui a baptisé des illustres monuments et infrastructures en l’honneur de ses prédécesseurs, nous sommes convaincus que Bazoum le fera pour Hama. Pourquoi pas, il a lutté pour que Tandja l’imposât comme premier Ministre de la Nouvelle majorité et le sortir de la Prison de Koutoukalé. Les cercles informés sont plus que surpris de cette attitude de l’ancien Premier Ministre. Le moins qu’on puisse dire pas, ceux de ces collaborateurs de cabinet de la première mandature de Tandja jetés en pâture en citron pressé ! Pour le second certains purgent encore des peines…

Le grand frère Abdou Labo qu’on appelle affectueusement « Petit Abdou » à N’guigmi serait-il, lui, un citoyen de seconde zone ?  N’eut été qu’il était soucieux du respect de la Justice, des lois et règlements de la République, il pouvait se porter candidat partout de Diffa à Maradi. Combat politique pour combat politique, Il avait à sa décharge d’avoir arraché CDS à Mahamane Ousmane… Renoncer à son butin de guerre n’est pas une partie de plaisir. La loi c’est la loi…

Savoir que les arbitres des jeux électoraux ne feront qu’appliquer les règles consensuelles, préalablement définies, est un secret de polichinelle. Se tromper, l’ignorer ou induire en erreur ses militants c’est vouloir jouer les prolongations et les exposer à des risques réels, il y va de la sécurité nationale, régionale voire, internationale. Un bidon peut consumer à vie de son porteur et l’état de droit offre des moyens légaux et pacifiques de règlement des litiges électoraux. C’est une option que d’aucuns ne veulent emprunter.

On est sur quel planète ? Sachons garder raison ! Honnêtement, en âme et conscience, « Dan Allah » comme dirait les nigériens, abstraction faite des positions partisanes, un parti comme le PNDS, regorgeant de la majorité de la quintessence intellectuelle de ce pays pourrait-il, ne serait-ce que par inadvertance, offrir le flanc à des douaniers échoués et autres « impertinents » jeunots de N’Gourti en présentant un candidat non éligible à une élection aux enjeux si importants ? L’opposition peut dire, médire, tout raconter dans sa presse à sa dévotion, les réseaux ou par le canal de sa société civile, mais pas, ne donner au PNDS l’intelligence de commettre une telle erreur, ce n’est pas demain la veille ou que le ciel tomberait sur la tête des Gaulois !

Demain, que réserve l’opposition dans ce feuilleton décousu ? Faute de gagner sur un terrain électoral dans un cadre institutionnel, légal et réglementaire rêvé par toutes les oppositions démocratiques en Afrique, il ne peut lui rester que l’issue insurrectionnelle dévoilée, grandeur nature, par Tchanga. Hama en a l’habitude comme avec la « désobéissance civile » sous le FRRD du Président Ousmane ou plus récemment avec les attentats contre Charli-Hebdo, sans jamais être sur le terrain des émeutes. Les autres doivent toujours prendre le risque pour lui. A la moindre incartade, il crie à une tentative de son assassinat par un mafieux venu de Zinder !

Du reste, pour paraphraser Gabriel Marquès Garcias, on assiste à une Chronique d’une chienlit de crises ante et post électorales Annoncées. Le décor est en place, le fou de Hama, Tchanga appelé « MBW » par les militaires, sigle signifiant Moumouni Boureïma Wawa, l’a dévoilé.

La stratégie connue, l’échec de la conspiration est plus que probable et donne peu de chance aux « Massou goudou sous Goudou ». Les traditionnels pyromanes et fuyards de scène de « lutte » enclenchées risquent de ne pas avoir cette opportunité comme dit le chanteur. Cette fois-ci, les frontières de fuite en moto-cross et ou casées dans le coffre arrière de voiture par Amara Signé (Téra) et ailleurs seront hermétiques ! Chacun devrait répondre de ses actes de vandalisme et autres, pas seulement les adultes pris bidon d’essence en mains ou les jeunes gens scandant des Alla hou Akbar avec des canettes de bière pillées dans les bistrots lors des manifestations de Charli-Hebdo à Niamey… L’Histoire ne se répète pas, elle bégaie et peut mener à la déchéance totale…

La communauté internationale a donné son sauf conduit au Niger à travers l’OIF et la CEDEAO. Où le terrorisme international et ses démembrements régionaux et locaux ont échoué dans la tentative de déstabilisation du pays et de ses voisins, ce n’est assurément pas une opposition, même en porte-à- faux avec les règles du jeu qui réussirait. La seule perspective est la lutte à la loyale encadrée par la loi, le PNDS et ses alliés respecteront le verdict du peuple souverain. Le reste est spéculation ou aventure…

Ali R Sékou