« … Rien ne s’oppose à ce que les différents scrutins se déroulent aux dates prévues ». C’est ce qu’a déclaré le président de la République le jeudi 19 novembre 2020 après le retrait de sa carte d’électeur à l’Hôtel de Ville de Niamey.
Sur présentation de son récépissé obtenu lors de son enrôlement, le président de la République, comme les premières Dames, Hadjia Aissata Issoufou et Dr Lalla Malika Issoufou, a récupéré sa carte d’électeur. « Nous sommes sur la bonne voie », a déclaré le président de la République avant de souligner que « rien ne s’oppose à ce que les différents scrutins se déroulent aux dates prévues ».
Un bon exemple auquel tout électeur nigérien a désormais le devoir d’accomplir. Ce qui prouve surtout que le processus électoral pour les élections générales de 2020 et 2021 au Niger avance normalement et la tenue des différents scrutins aux dates prévues, devient inexorable. Et pour cause ! Après validation des candidatures pour les locales, la Cour constitutionnelle a validé les candidatures pour la présidentielle. La distribution des cartes d’électeur se poursuit normalement à travers le pays. Des initiatives pour permettre aux électeurs de retrouver leurs bureaux de vote se multiplient.
Même l’opposition qui rejette la Cour constitutionnelle, et la Commission électorale nationale indépendante (CENI) dans leur composition actuelle n’a pas hésité à déposer les dossiers de ses candidats aux prochaines élections. Certains leaders ont très tôt investi villes, villages et campagnes pour rendre visite aux militants avant le démarrage de la campagne électorale à proprement parler, prévue pour les jours à venir.
Pour rappel, le Niger s’apprête à connaitre pour la première fois de son histoire, une alternance politique où un président démocratiquement élu va remettre le témoin à un autre. Le président sortant qui finit son deuxième et dernier mandat légal, selon la constitution du 25 novembre 2010 a, à maintes reprises déclaré sa volonté de ne pas trituré la loi fondamentale du Niger pour s’offrir un troisième mandat. Une décision qui le distingue de certains de certains ses pairs qui n’ont pas hésité à s’octroyer un 3ème mandat. Ainsi, dans ce contexte de renouvellement de contrat entre gouvernants et gouvernés, le président de la République n’a pas manqué d’inviter « les candidats et les partis à une campagne paisible, dans le calme et à un débat serein, programme contre programme, projet contre projet ».
Pour ce faire, il a souhaité que « chacun d’entre eux utilise la force des arguments et non l’argument de la force » pour convaincre les électeurs. En somme, « chacun doit s’efforcer de prouver au peuple nigérien, à travers son programme, qu’il est le mieux placé pour mériter de le diriger ».
Sani Aboubacar