Communiqué de presse : L’Union Européenne renforce son soutien aux pays du Centre du Sahel

Aujourd’hui, l’Union européenne (UE), le Danemark, l’Allemagne et l’Organisation des Nations Unies (ONU) organisent conjointement une table ronde ministérielle virtuelle sur la région du Sahel central en Afrique, avec la participation de donateurs et d’organisations internationales, ainsi que des pays concernés : le Burkina Faso, le Mali et le Niger.

L’événement discutera des perspectives à long terme des pays de la région, pour surmonter la spirale de violence et des crises humanitaires auxquelles ils sont actuellement confrontés.

Il vise également à mobiliser davantage de soutien financier pour la région, particulièrement en ces temps de pandémie de coronavirus, qui a fortement accru les besoins humanitaires.

Le commissaire européen chargé de la gestion des crises, Janez Lenarčič, représentera l’UE à l’événement, et annoncera 43,6 millions d’euros supplémentaires (soit 28,5 milliards de Francs CFA) destinés par l’UE aux trois pays de la région centrale du Sahel, d’ici la fin de l’année 2020.

Janez Lenarčič, a déclaré : « Au cours des dernières années, l’UE s’est particulièrement mobilisée en faveur du Sahel, et notre soutien a été substantiel. Pourtant, la situation sécuritaire, sociale et humanitaire au Sahel central continue de se détériorer. Face à une situation qui s’aggrave dramatiquement, la communauté internationale et les gouvernements concernés devons ensemble faire plus, faire mieux, et agir rapidement. Ce n’est qu’en s’attaquant aux causes profondes que nous pourrons offrir une vie meilleure aux millions de personnes affectées par les crises qui frappent la région. »

Jutta Urpilainen, Commissaire européenne aux partenariats internationaux, a, elle, indiqué :« La conférence d’aujourd’hui est un signe très clair de notre solidarité envers la région du Sahel et de ses habitants. Notre soutien de 20 millions d’euros au Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations Unies aidera les populations les plus vulnérables du Burkina Faso, du Mali et du Niger, et en particulier les femmes enceintes et allaitantes et les jeunes enfants. Nous espérons ainsi porter assistance à 65 000 personnes l’année prochaine. Si nous unissons nos forces pour articuler paix, développement et aide humanitaire, et que nos partenaires assument la responsabilité d’améliorer la gouvernance et les réformes, je suis convaincu que nous pouvons faire une différence pour les populations du Sahel. L’UE continuera de soutenir les populations du Sahel. »

L’UE allouera:

  • €23,6 millions supplémentaires en assistance humanitaire pour le Burkina Faso, le Mali et le Niger.
  • €20 millions supplémentaires de fonds de développement pour répondre à la crise alimentaire qui affecte la région du Centre du Sahel, en coopération avec le Programme alimentaire mondial des Nations unies.

L’Union européenne et ses états membres ont mobilisé un total de 8 milliards d’Euros d’assistance pour le Sahel depuis 2014.

Le Burkina Faso, le Mali et le Niger connaissent l’une des crises humanitaires dont la détérioration est la plus rapide au monde, notamment en raison de conflits, de changements climatiques et d’une extrême pauvreté. 13,4 millions de personnes au centre du Sahel ont besoin d’assistance humanitaire.

En 2020, l’UE a mobilisé un total de 84,6 millions d’euros d’aide humanitaire pour les trois pays du Sahel central (avec les fonds annoncés aujourd’hui). En juin 2020, l’UE a également organisé deux vols du pont aérien humanitaire de l’UE vers le Burkina Faso, transportant 26 tonnes de fournitures et d’équipements sanitaires nécessaires à la riposte au coronavirus dans le pays.

Depuis 2014, l’UE a alloué plus de 3,4 milliards d’euros dans la coopération au développement pour les trois pays du Sahel central, le Burkina Faso, le Mali et le Niger. L’objectif de renforcer les capacités de l’État sur le long terme a été accompagné d’actions à court et moyen terme pour répondre aux besoins des plus vulnérables. Les interventions ont couvert de nombreux domaines : la sécurité, la bonne gouvernance, la transparence, les finances publiques, le respect des droits de l’homme, et les services sociaux de base (éducation, sécurité alimentaire et santé).