EDITORIAL : Niger Inter a 6 ans !

Six ans déjà ! Ce 30 Septembre 2020, c’est le sixième anniversaire de votre journal en ligne. Six ans d’un coup d’essai sur la toile qui s’avère attachant et passionnant pour notre équipe. 6 ans, ce n’est rien pour la vie d’un media. Mais vous conviendrez avec nous que 6 ans d’activité en affaires comme à l’échelle individuelle, c’est suffisant pour un bilan et l’autocritique. C’est ainsi seulement qu’on peut savoir si l’on est sur la bonne voie ou si l’on est fidèle à son fil conducteur. Sa ligne politique.

 Parlant justement de notre ligne éditoriale, nous écrivions ceci en guise d’éditorial inaugural : « Niger Inter se veut une nouvelle fenêtre sur le Niger. Une autre manière de voir et de présenter notre cher pays. Niger inter ne sera pas un titre de plus sur le Niger quand on sait que notre pays est encore très mal connu des autres. Niger Inter voudrait bien contribuer avec tous nos concitoyens qui œuvrent dans le domaine de la communication pour faire voir la beauté du Niger dans sa diversité. Le contexte démocratique ambiant suppose la participation de chacun et de tous. Nous sommes convaincus à Niger inter que de la qualité de l’information dépendra la participation des citoyens à la vie publique. Dans ce sens, Thomas Jefferson disait : « Puisque l’opinion du peuple constitue le fondement de notre gouvernement, notre premier objectif devrait être de bien l’informer ; et si je devais choisir entre un gouvernement sans journaux ou des journaux sans gouvernement, je retiendrais sans hésiter la seconde solution ».

En effet, les technologies de l’information et de la communication(TICs) rendent cette déclaration plus éclatante en ce sens qu’aujourd’hui avec les réseaux sociaux, la participation à la vie publique et le contrôle de l’action gouvernementale sont devenus l’affaire de chacun et de tous.

Niger inter entend accompagner donc l’opinion des Nigériens et des autres sur le Niger. A Niger Inter, nous faisons notre de cette pensée d’Houphouët Boigny : « Les hommes passent quels qu’ils soient, seul le pays reste et demeure, et c’est le pays qu’il faut considérer ».

A Niger Inter nous sommes conscients que ce qui unit les Nigériens est de loin plus important que ce qui nous divise. C’est pourquoi nous devons regarder tous ensemble dans la même direction pour faire face, ensemble, aux problèmes qui assaillent notre patrie.

Ceci dit, ce n’est pas chose aisée de se juger soi-même. Nous laissons aux lecteurs le soin que chacun fasse sa propre opinion. Nous le savons : nous avons très certainement des amis comme des pourfendeurs car « il faut de tout pour faire un monde ».

 Comment cela pourrait être autrement lorsqu’on travaille la doxa (l’opinion) ? Comment cela pourrait-il être autrement lorsqu’on sait avec Martin Luther King : « Pour se faire des ennemis, pas la peine de déclarer la guerre, il suffit juste de dire ce que l’on pense » ? Comment cela pourrait-il être autrement, lorsqu’il nous est arrivé souvent d’aller à contre-courant des desiderata des nihilistes et autres imposteurs qui voudraient prendre de liberté avec les intérêts de notre pays et l’Histoire ?

A ceux qui voudraient qu’on soit neutres comme des fantômes face à la situation de notre pays, nous le disons tout net, ils doivent désespérer de nous. Nous ne sommes pas neutres. Nous avons même un parti pris. Nous avons une opinion sur la marche de notre pays et du monde. Et nous devons le dire n’en déplaisent à ceux qui ignorent que le monde est divers et que la lutte des contraires constitue le moteur de l’Histoire, comme dirait un philosophe.

En effet, pour le Niger et tout ce qui contribue à sortir notre pays des ténèbres, de la pauvreté et de la misère, nous sommes engagés. Nous sommes engagés pour un Niger émergent. Pour la Renaissance du Niger, nous sommes engagés.

C’est d’ailleurs pourquoi, durant ces 6 années, notre équipe est allée à la rencontre des jeunes leaders nigériens à travers le monde, ces décideurs du Niger de demain pour motiver et inspirer nos compatriotes à suivre le rythme du monde. Nous sommes très satisfaits de la contribution essentielle de ces jeunes filles et garçons qui incarnent les valeurs dont notre pays a besoin pour se hisser au rang des nations qui gagnent.

Cette expérience nous a permis d’avoir une idée du lectorat nigérien. Il y a sans conteste le primat de la politique sur l’économie, la culture ou autres volets importants de la vie nationale. Triste réalité dans un pays où tout est prioritaire. N’est-ce pas un paradoxe dans un pays classé dernier en indice de développement humain que la politique passe avant l’économie ?

Ce n’est pas étonnant dans un pays où on a assisté à l’érection d’une boulangerie en lieu et place d’une salle de cinéma ! Ce n’est pas étonnant dans un pays où les gens n’hésitent pas à brûler des bibliothèques !

 Nous prenons acte alors du fait que le lecteur nigérien est très politisé. Et cette vérité se traduit aisément sur les réseaux sociaux où grâce aux merveilles de Facebook, Twitter et WhatsApp, les non journalistes ravissent la vedette aux professionnels. C’est dire que c’est un faux procès fait aux journalistes lorsqu’ils commentent l’actualité politique. Qui plus qu’un journaliste, qui est en principe une opinion informée, pour mieux rendre intelligible l’actualité politique ?

C’est dans le respect de la règle déontologique à savoir que les « faits sont sacrés et les commentaires sont libres » que nous prenons le soin de séparer nos commentaires des faits de l’actualité.

Après cette phase expérimentale, nous entendons explorer d’autres aspects de la vie nationale. Petit à petit, nous nous efforcerons d’enrichir le contenu de votre journal en ligne, avec de nouvelles rubriques, des reportages pour partager avec vous les vraies préoccupations des nigériens des villes et villages mais aussi faire découvrir les merveilles du Niger aux autres au-delà des images pessimistes que d’autres montrent au monde sur notre pays.

Au bilan, nous disons que votre journal en ligne est plus que jamais viable. Nous avons également d’autres projets dont entre autres l’édition depuis 2016 d’un journal magazine version papiers pour partager notre modeste contribution avec nos compatriotes qui n’ont pas accès au web. Notre page Facebook est suivie par plus de 117 000 followers. Niger Inter a modestement contribué pendant ses 6 ans, à travers ses factchecking, au respect du droit du public à une saine information.

A tous, chers lecteurs, merci infiniment de votre soutien en visitant notre site, en commentant ou en partageant nos publications. A tous ceux qui voudraient avoir une juste idée de notre métier, nous les exhortons à méditer ce trait d’esprit d’Albert Londres : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort. Il est de porter la plume dans la plaie… »

Nous prenons acte des critiques et observations des uns et des autres depuis ces 6 ans. Pour aller loin dans cette belle aventure, nous avons toujours besoin de vos contributions, chers lecteurs. A tous nous formulons ici nos meilleurs vœux !

La Rédaction