Le phénomène de la migration dans le contexte sécuritaire actuel, caractérisé par des tragédies, l’afflux massif des refugiés maliens et nigérians fuyant l’insécurité dans leurs pays respectifs, les retours et les rapatriements en cascade des nigériens de la Côte d’Ivoire, de l’Arabie Saoudite, de la République Centrafricaine et de l’Algérie, ainsi que la constance de la migration interne et circulaire, demeure une préoccupation de premier ordre pour les autorités nigériennes.
Face à l’ampleur du phénomène, et au regard des flux migratoires multiformes, indiquent les conclusions du Conseil des ministres du lundi 28 septembre 2020, « le gouvernement du Niger a entrepris de définir une politique nationale de migration fondée sur des valeurs de solidarité, d’accueil et du respect des droits des migrants ». Cette dernière, dont le document vient d’être adopté en Conseil des ministres, explique-t-on, est « soutenue par un certain nombre de principes directeurs qui définissent les normes et les valeurs autour desquelles sa mise en œuvre prendra appui ».
Son objectif général, soulignent les conclusions du Conseil des ministres, est de « contribuer durablement à l’amélioration des conditions de vie des migrants et des communautés hôtes ».
A noter que la Politique Nationale de la Migration (2020-2035) ainsi que son Plan d’Actions quinquennal, objet du présent Projet de décret, « s’inscrit dans un contexte général international et national, marqué par plusieurs enjeux liés à la sécurité, à la migration, au développement des espaces frontaliers et à la coopération transfrontalière ».
Selon les conclusions du Conseil des ministres, cette Politique « s’inscrit aussi en faveur d’une gouvernance mondiale de la migration », dans le cadre des efforts renouvelés de la communauté internationale, estimant que ‘’le Pacte mondial pour les migrations sûres, ordonnées et régulières’’, marquera un point d’inflexion pour instaurer un système beaucoup plus prévisible et responsable de gestion des migrations au niveau international ».
Quant à son Plan d’Actions, il vise, selon le gouvernement, à « mettre en œuvre la Politique Nationale de la Migration à travers 3 axes stratégiques que sont : « Exploitation des possibilités liées à la migration » ; « Protection et assistance aux migrants, aux réfugiés et aux populations d’accueil » ; et enfin « Gestion des flux de la migration ».
Oumar Issoufa