Mesdames et Messieurs les Ministres,
Mesdames et Messieurs,
Je tiens à saluer et à remercier mes frères J.Y LE DRIAN et HEIKO MAAS, Ministres des Affaires Etrangères de l’Allemagne et de la France pour l’initiative qu’ils ont prise d’organiser cette réunion ministérielle de l’Alliance pour le Multilatéralisme.
Je voudrais relever avant tout que la France et l’Allemagne sont des partenaires de premier plan pour le Niger. Leur engagement pour la paix, la stabilité et le développement est reconnu et apprécié de tous. Leur accompagnement au sahel dans la lutte contre le terrorisme et l’insécurité a été décisif dans le succès des initiatives régionales pour la paix et la stabilité dans notre sous-région.
A un moment de questionnements légitimes sur le monde que nous voulons après la pandémie de la covid-19, cette réunion est l’occasion idéale pour de profondes réflexions sur l’architecture sanitaire multilatérale. On le sait, notre monde a été fortement ébranlé tout au long de cette année et nous connaissons les conséquences terribles qui découlent de cette pandémie destructrice qui a révélé les limites des systèmes que nous avons mis en place dans la foulée du néolibéralisme post-guerre froide.
C’est pourquoi je considère que cette initiative est fort opportune d’autant plus qu’elle permet d’engager des plaidoyers pour « rebâtir en mieux » notre monde, pour le rendre plus apte à répondre efficacement aux défis actuels et futurs.
On ne peut donc que se réjouir de disposer d’un cadre comme l’Alliance pour le Multilatérisme auquel notre adhésion est totale, qui offre une opportunité supplémentaire de participer activement aux réflexions en cours sur ce sujet si déterminant.
Mesdames et Messieurs,
Pour faire face aux conséquences de la pandémie, il nous revient de renforcer les rangs pour faire prospérer un multilatéralisme agissant, démocratisé, qui s’appuie sur des organisations rénovées (OMS, OMC, UNESCO, Accords de Paris et bien d’autres que certains pays boudent encore etc..). Il s’agira de promouvoir les valeurs de paix, de solidarité, de démocratie et des droits humains. En somme, il est temps d’engager le monde dans un nouvel humanisme à même de répondre aux aspirations légitimes de nos populations, en particulier les jeunes et les femmes, et mettre en œuvre les initiatives communes en matière de développement durable et de croissance partagée.
Plus que jamais, la pandémie nous a montré que nous sommes tous face au même destin. La paix, la sécurité et la stabilité, mondiale ont été soumises à rude épreuve, l’économie mondiale a été ébranlée ; les Institutions multilatérales issues de la seconde guerre mondiale qui continuent de régir le fonctionnement actuel du monde, ont montré leur limite et doivent être reformées. En plus du Conseil de sécurité dont les décisions s’imposent à la communauté internationale dans le domaine de la paix et de la sécurité internationales, l’Assemblée Générale des Nations Unies et la Commission Economique et Social des Nations Unies (ECOSOC) doivent être reformées pour tenir compte de l’Etat du monde, un monde qui a profondément changé aujourd’hui. Il convient en particulier de redresser le tort historique qui a été fait au contiennent africain, en lui donnant toute sa place au Conseil de Sécurité, comme précisé dans le Consensus d’Ezulwini.
Mesdames et Messieurs,
Dans un monde confronté à des menaces transnationales, le multilatéralisme et la coopération internationale demeurent le cadre privilégié pour réaliser des ripostes adéquates. La construction de la paix, le renforcement de la sécurité collective et le développement durable à l’échelle mondiale constituent des préoccupations communes que nous devons solidairement et résolument prendre en charge.
Je voudrais, avant de terminer, réitérer mes félicitations à la France et à l’Allemagne pour la convocation de cette réunion. Je ne doute pas que les conclusions de la présente rencontre contribueront aux réflexions pour « rebâtir en mieux » notre monde.
Je vous remercie