Le Bureau politique national du Mouvement national pour la société de développement (MNSD-Nassara), s’est réuni le jeudi 10 septembre dernier à Niamey, sous la présidence de Seini Oumarou, président du parti.
Deux points étaient à l’ordre du jour de cette réunion, intervenue à peine un mois de la tenue du Congrès extraordinaire du parti, le 15 août dernier, consacré à l’investiture du nouveau secrétaire général du parti, en la personne de Me Mai Saley Djibrillou.
Il s’agit d’abord de « la mise en œuvre de la résolution N°2 du Congrès extraordinaire du parti, relative à l’amendement des textes fondamentaux », puis celle de « la résolution N°3, relative aux sanctions disciplinaires envisagées contre les agitateurs du parti ».
S’agissant du deuxième point, apprend-on, « la réunion n’a pas immédiatement pris des sanctions à l’encontre de ceux qui ont posé des actes contraires aux textes fondamentaux du parti ».
Toutefois, elle a décidé de « coller à chacun des agitateurs, une demande d’explication pour laquelle ils sont tenus de répondre dans un délai de cinq (5) jour, à compter du 10 septembre dernier ». Passer ce délai, a-t-on appris, « des sanctions vont suivre, allant jusqu’à l’exclusion de certains d’entre eux pour des manquements graves aux textes du parti ».
En agissant de la sorte, le Bureau politique national du MNSD-Nassara entend définitivement ramener l’ordre et la discipline, durement mis à rude épreuve au sein du parti, du fait des agissements de certains responsables, certains depuis le ralliement du MNSD-Nassara à la Mouvance au pouvoir et d’autres au sortir du Congrès de Tahoua qui a vu l’investiture de la candidature de Seini Oumarou à la présidentielle de 2020-2021.
Cette fronde au sein du MNSD-Nassara est loin d’être étouffée par le Bureau politique national, malgré les sanctions qui planent sur les agitateurs et qui peuvent aller jusqu’à l’exclusion de certains responsables des instances du parti.
Pour preuve, à 72 heures de la réunion convoquée par le Bureau politique pour statuer sur les résolutions N°2 et 3 prises par le Congrès extraordinaire du 15 août 2020 à Niamey, la section MNSD-Nassara de Tahoua a rendu, le 7 septembre dernier, une déclaration dans laquelle elle dénonçait, selon les termes utilisés, « les actes ignobles et indignes » qu’auraient posés le président du parti, Seini Oumarou.
Dans cette même déclaration, la section MNSD de Tahoua saluait « le courage et l’engagement des députés signataires de la déclaration du 2 septembre 2020, relative au soutien à Monsieur Abdoulkadri Tidjani, secrétaire général du MNSD, injustement démis de ses fonctions ».
Les militants MNSD de la section de Tahoua ont, en outre, apporté tout leur soutien à la section de Maradi dans « son dévouement et son abnégation à pérenniser ses acquis résultants des hautes luttes militantes ainsi que sa détermination à faire respecter les textes du parti ».
Par ailleurs, la section MNSD de Tahoua a « vigoureusement condamné une certaine résolution concoctée, selon elle, pour le besoin personnel du président du parti dans le but de légaliser la chasse aux sorcières contre les militants et militantes, déterminés et fermement engagés pour la cause du parti ».
Elle a aussi « fustigé l’attitude du président du parti tendant à modifier à sa guise et pour ses sales besognes, les textes du MNSD-Nassara ».
Enfin, les militants et militantes de la section de Tahoua se disent « déterminés à se battre énergiquement contre toute velléité de faire obstacle à la démocratie au sein du parti, dégradant ainsi son image de marque et sa crédibilité au Niger et à l’extérieur ».
Oumar Issoufa