Dans le processus de désignation des candidats à la candidature aux postes de députés et conseillers, les partis politiques font face à des soubresauts inhérents au mode de choix des uns et des autres. La convoitise est encore plus vive au niveau parti au pouvoir. Sur les réseaux sociaux certains annoncent abusivement une sorte de naufrage au PNDS. Réaction de Harouna MOUMOUNI MOUSSA, Vice-président OJT Région de Tillabéri.
« … plusieurs poids lourds du PNDS quittent le bateau … le bateau rose prend de l’eau de toutes parts … » (sic !)
Ce sont ces termes qu’on pouvait lire sur les réseaux sociaux venant le plus souvent de « politico-civiles » qui croyaient avoir trouvé leur revanche sur le régime qu’ils pensent être leur ennemi. J’aime bien dire que « si tu te trompes d’adversaire, tu te tromperas de combat et tu te réjouiras de fausse victoire ».
La liberté d’association étant constitutionnelle, tout citoyen a le droit de militer dans le parti politique de son choix. Ceci implique le droit absolu de quitter un regroupement dès lors que l’on ne s’y sent pas à son aise.
Le 21 février 2016, 2.252.016 personnes avaient accordé leurs voix au candidat Issoufou Mahamadou au 1er tour des élections présidentielles soit 48,43 % des suffrages exprimés ; au second tour, ils furent 4.102.363. Ce dernier chiffre étant le fruit des coalitions, je m’en tiens aux 2 millions qui peuvent légitimement revendiquer le statut de militant du PNDS, parti qui a porté la candidature du Président élu et réélu.
Les personnes prétendues « poids-lourds », ont tous trouvé le parti en pleine maturité et ont tous été connus grâce à ce même parti ou à cause de positions acquises au nom de ce même parti. Le PNDS a toujours prôné le consensus dans toutes ses démarches y compris dans le renouvellement de ses structures politiques du niveau local comme national.
Ce qui fait que la plupart d’entre nous ont été choisis et désignés pour représenter les 2.252.016 plus ceux qui n’ont pas pu voter ; pas parce que nous sommes les plus intelligents, les plus chanceux, les plus bénis ou autres … mais tout simplement parce qu’il fallait faire des choix souvent douloureux. Certains ont été choisis pour occuper des postes dans les structures du part au détriment de personnes qu’ils y ont milité depuis 30 ans … plusieurs pesanteurs ont joué pour trouver l’équilibre adéquat en vue de constituer le groupe optimisé pour les échéances électorales.
Le choix des candidats aux différents postes électifs constitue un moment critique qui déterminera l’issue des élections, les 2.252.016 (sans compter les nombreux autres militants qui n’avaient pas voté) pourraient tous prétendre à être candidats … mais, il n’y a que des places limitées que nous nous devrons d’utiliser de façon optimale.
De quel droit dois-je penser que je suis le plus méritant pour être le candidat de ma commune ?
Et les militants de ma commune qui sont dans le parti depuis sa création et qui m’ont vu arriver dans le parti comme un parfait inconnu et grandir grâce au même parti au point où je vais me sentir incontournable ?
Et les militants qui ont donné de leur argent, véhicules ou même leur personne pour construire le parti qui fait notre fierté aujourd’hui ?
L’adhésion à un parti politique, c’est d’abord le don de soi, l’endurance et la combativité ; l’occupation d’un poste de responsabilité au sein des structures du parti doit nous faire porter la robe de l’humilité et surtout le souci de l’intérêt du groupe auquel nous appartenons … ceci est valable au sein du PNDS et au sein du futur parti auquel on peut aspirer appartenir.
Pour finir, je conclus que le bateau du PNDS ne prend pas de l’eau et s’il faut considérer ce parti comme un bateau, il ne peut être assimilé qu’à un porte-avion ou un paquebot … car selon les mêmes dire, si des poids-lourds le quittent, c’est qu’il en a été porteur au préalable … un poids-lourd quitte laisser des milliers de poids lourds …et ont fait place à des centaines de poids-lourds qui adhèrent chaque jour au parti.
Sans tambours, ni trompette le PNDS ratisse large … quelques jours seulement avant l’arrivée de la délégation du candidat du PNDS à Maradi, j’ai eu la chance d’être dans 6 des communes (Mayahi, Kanembakaché, Sarkin Haoussa, Guidan Amoumoune, Attantané, Ourafane) qu’il allait visiter et j’ai pu mesurer l’engouement que sa visite suscitait auprès des populations du Niger profond. Le combat ne se fera pas sur les réseaux sociaux, les urnes nous départageront Incha Allah dans quelques mois … les poids-lourds ont tout intérêt à prouver qu’ils le sont vraiment … sinon, le proclamer seulement sur les réseaux sociaux, c’est lourd vraiment.
Harouna MOUMOUNI MOUSSA
Vice-président OJT
Région de Tillabéri