Le président de la CENI, Me Issaka Sounna, a reçu des mains du Directeur de la DIFEB, conformément à l’article 46 du Code électoral, le premier fichier électoral biométrique du Niger le mercredi 2 septembre 2020.
Une cérémonie a été organisée à cet effet conformément à l’article 46 du Code électoral qui dispose que « Le Directeur de la DIFEB remet le Fichier Electoral Biométrique au Président de la CENI » et au chronogramme révisé de la CENI qui prévoit cet évènement à la date du 2 septembre 2020.
Ainsi, à cette date, le Fichier électoral biométrique du Niger présente un total de 19 322 CEV et 25 977 Bureaux de vote. Par rapport aux personnes enrôlées, 7 446 556 citoyens sont enrôlés dont 4 093 291 Femmes, soit 55% et 3 353 265 Hommes, soit 45%. Le taux d’estimation de l’Institut national de la statistique (INS) en termes de population électorale en 2020 est de 9 751 462. Le taux de réalisation par rapport à cette projection est de 76,36%.
Ainsi, une étape d’un long processus vient d’être franchie. « Le Fichier électoral biométrique n’est qu’une étape qui conduit vers un processus que nous n’avons pas encore bouclé », a dit le président de la CENI Me Issaka Sounna. Il s’agit entre autres, de l’édition des Cartes d’électeur, de la liste électorale biométrique définitive, l’enrôlement des citoyens de la diaspora, dès que les conditions le permettent et la perspective de la révision du fichier en 2021.
Conformément à la loi, le Fichier électoral doit faire l’objet d’un audit. C’est ainsi que des partenaires comme l’Union africaine et l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) vont auditer le fichier électoral. « Cet exercice va permettre de lire à la loupe, l’esprit, les modalités, les comportements de l’ensemble des éléments qui ont concouru à la mise en place du fichier », a expliqué Me Issaka Sounna.
Ainsi, sous réserve d’obtenir les résultats de l’audit, « la CENI reste mobilisée aux cotés de l’ensemble des électeurs pour leur offrir des élections tout à fait transparentes et crédibles », a rassuré le président de la CENI. Il a saisi l’occasion pour inviter l’ensemble des acteurs « à organiser un sursaut pour aller vers un fichier fini et définitif, accepté pour que nous puissions organiser des élections qui déboucheront sur des résultats valables, acceptées par tous », a-t-il conclu.
Sani Aboubacar