Message à la nation à l’occasion de la fête de l’indépendance : Point d’orgue dans la mise en œuvre du Programme de la renaissance du Niger

 

Pour la dixième fois consécutive, depuis son élection en 2011, le président de la République, Issoufou Mahamadou, s’est adressé à la nation à l’occasion du 60ème anniversaire de l’accession du Niger à la souveraineté internationale, le 3 août 2020. L’occasion pour le Chef de l’État de faire le point de la mise en œuvre du Programme de la renaissance du Niger sur la base duquel il est élu à la magistrature suprême du Niger.

La question des futures échéances électorales, qui marque une étape décisive dans le processus de consolidation des institutions démocratiques et républicaines, axe majeur du Programme de la renaissance, est le premier point évoqué par le président de la République dans son message à la nation. Il a, à cet effet, rassuré que les élections locales, législatives, et l’élection présidentielle 1er tour ainsi que le 2ème tour de l’élection présidentielle seront organisées respectivement le 13 décembre 2020 et le 20 février 2021. « La tenue de ces élections sera le point d’orgue dans la mise en œuvre du Programme de la renaissance qui fait une place de choix à la consolidation des institutions démocratiques et républicaines », a-t-il rassuré. « Ça sera ma plus grande réalisation, celle de la promesse la plus emblématique du Programme de la renaissance », a-t-il ajouté.

Assurer la première alternance démocratique au Niger

En effet, 60 ans après son accession à l’indépendance, le Niger va connaître sa première alternance démocratique. « (…) Un président démocratiquement élu passera le témoin à un autre président démocratiquement élu », a rassuré le président de la République, Issoufou Mahamadou. D’où l’attention particulière qu’il accorde à la préparation et au déroulement de ces élections.

Pour assurer la transparence et la crédibilité du processus électoral, le président de la République a rappelé la mise en place de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), l’élaboration d’un fichier électoral biométrique, et l’arbitrage du contentieux électoral «  par une Cour constitutionnelle ayant une composition de nature à assurer son indépendance ».

Mieux, le président de la République a demandé à l’OIF, à la CEDEAO et à l’Union africaine l’audit du fichier électoral en cours d’élaboration et dont l’opération d’enrôlement a permis d’obtenir un nombre d’enrôler de 7,6 millions d’individus.

Consolider la place du Niger comme modèle de démocratie

En outre, lé Chef de l’État s’est réjoui de l’adoption d’un chronogramme consensuel par la CENI, comme le souhaite les partis politiques, notamment ceux de l’opposition qui ont exigé l’organisation des élections locales avant toute élection. « Cela confortera davantage le point de notre pays comme modèle de démocratie », estime-t-il.

Pour ce faire, la principale contribution que les partis politiques, aussi bien de la majorité, de l’opposition et les non affiliés peuvent apporter « c’est de privilégier les débats d’idées, les débats programme contre programme », a dit le président Issoufou Mahamadou. « Ça sera leur contribution à la promotion des valeurs et à une expression noble des suffrages », a-t-il expliqué, avant d’inviter les partis politiques à tirer des 30 années d’histoire démocratique, cette leçon évidente : « le peuple nigérien rejette les archaïsmes politiques notamment les replis identitaires, il reste attaché à son unité et préfère voter pour des idées ». Car « un débat sain et programme contre programme sera la meilleure façon de lui témoigner le respect qu’il mérite », a insisté le président Issoufou Mahamadou, qui n’a pas manqué de saluer l’accompagnement technique et financier des partenaires du Niger, des pays amis et organisations internationales, dans la mise en œuvre du processus électoral « historique pour notre pays ».

Tout comme dans ses précédents messages à la nation, le président de la République a longuement évoqué la question sécuritaire ainsi que les actions entreprises par le Niger et les autres pays concernés par le fléau. Et pour cause ! « Le combat qui nous oppose aux organisations terroristes et criminelles prendra du temps. Nous devons continuer à nous y préparer en conséquence », a-t-il déclaré.

La question de la pandémie de la maladie à coronavirus n’a pas échappé au président de la République. Comment peut il en être autrement dans la mesure où depuis le mois de décembre 2019, « le monde entier est confronté à la pandémie de la COVID-19 dont les conséquences sanitaires, économiques et sociales sont désastreuses ».

Un taux de guérison de la COVID-19 appréciable

Le Niger n’est pas d’ailleurs pas épargné avec 1138 cas enregistrés au 1er août 2020 dont 69 décès. Cependant les autorités nigériennes ont pris d’importantes mesures pour limiter la propagation de cette maladie. Et le résultat est aujourd’hui palpable. « Il faut plus de quatre malades pour contaminer une personne saine », s’est réjoui le président de la République qui a souligné que le taux de guérison est appréciable au point où notre pays est cité en exemple.

Si la pandémie est sous contrôle, grâce à l’anticipation du gouvernement et à la mise en œuvre courageuse des mesures barrières, il reste que la COVID-19 impactera la croissance économique du Niger.  De 5,9%, les prévisions de croissance économique du Niger sont revenues à la baisse en 2020.

Le secteur rural, également au centre des préoccupations du gouvernement, reste aussi impacté par la COVID-19. Mais là aussi le gouvernement n’est pas resté les bras croisés. Il a mis en œuvre un plan de soutien renforcé, d’un montant de plus de 300 milliards francs, en faveur des populations vulnérables pour leur permettre de mieux aborder la campagne agricole », a dit le président de la République, qui s’est appesanti sur l’organisation de la fête de l’indépendance du Niger.

Protéger le capital naturel des régions

Dénommée fête de l’arbre en 1975, la fête du 3 août est organisée cette année à Agadez autour du thème « Investir dans la restauration du patrimoine forestier, c’est investir dans l’avenir ». Une occasion pour le président Issoufou Mahamadou et son gouvernement, au-delà des infrastructures, de protéger le capital naturel des chefs-lieux de région. Autant dire qu’aucun aspect n’a échappé au Programme de la renaissance du Niger durant les 10 années de gestion du pouvoir par le président Issoufou Mahamadou.

Sani Aboubacar