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Montée du niveau des eaux du fleuve : Des quartiers du 5ème arrondissement de Niamey inondés

Plusieurs quartiers de la rive droite du fleuve Niger sont, depuis le 23 août dernier sous les eaux. Une situation qui s’est aggravée avec les précipitations tombées toute la journée du 24 août.

La situation était prévisible depuis le dimanche 23 août 2020 où le niveau d’eau à la Station de Niamey est monté à 653 cm à 19h. Ceux qui ont emprunté le premier pont de Niamey ont certainement constaté les perturbations de la circulation routière, notamment aux environs du Centre régional AGRHYMET. Les eaux qui ont submergé une partie dudit centre menaçaient la principale voie menant à certains quartiers de l’arrondissement communal Niamey 5.

Pour contenir la montée des eaux, plusieurs voyages de latérites sont déployés et la circulation routière entrecoupée par les passages des camions de transport de sable, le tout sous les regards des badauds.

Un niveau d’eau jamais atteint

Seulement, avec les pluies enregistrées toute la journée du lundi 24 août à Niamey, le niveau d’eau à la station de Niamey est encore monté. À 16 heures, le niveau d’eau relevé est de 663 cm. « Un niveau jamais atteint par le passé », constatent les spécialistes. Le niveau a atteint 667 cm le même jour à 17 h :40 mn.

Déjà à la date du mercredi 12 août 2020, le fleuve Niger a atteint le niveau de la crue rouge avec un niveau de 622 cm.

Face à la montée des eaux et en l’absence d’une solution pour évacuer les eaux, certains riverains du fleuve Niger étaient obligés de quitter leurs habitations.

Problème d’évacuation des eaux

Selon plusieurs témoignages, le problème serait le blocage de certains passages d’eau, notamment au niveau des rizières, aux environs du deuxième pont. Pour protéger leurs cultures, les riziculteurs auraient construit des digues. Ce qui n’a pas facilité l’évacuation des eaux qui, dans la soirée, étaient à portée des mains au niveau du second pont (seul utilisé ce jour après la fermeture du premier).

Autrement dit, les digues construites pour protéger le fleuve Niger « n’ont pas cédé » et auraient de l’avis d’un responsable de la mairie du 5ème arrondissement communal de Niamey « joué leur rôle ».

Toutefois, la situation a motivé le déplacement du Premier ministre, Brigi Rafini, ccompagné des autorités régionales et municipales de Niamey.

Sani Aboubacar