Hier, le Président de la République, Son excellence Monsieur Issoufou Mahamadou a procédé à un réaménagement technique du Gouvernement. Le départ de Mohamed Bazoum de son poste de Ministre d’Etat chargé de l’Intérieur, de la Sécurité Publique, de la Décentralisation et des Affaires Coutumières et Religieuses a marqué ce réaménagement technique du gouvernement.
Il est remplacé à ce poste par Monsieur Alkache Alhada précédemment ministre délégué au sein du même ministère. Monsieur Mohamed Boucha du RPP FARILLA est promu Ministre de l’Emploi, du Travail et de la Protection Sociale. Au Ministère de l’Energie Madame Amadou Aissata remplace Madame Amina Moumouni qui va diriger désormais le département de la Population. Ali Gonki de Bassira de feu Mohamed Ben Omar est promu Ministre Délégué auprès du Ministre d’Etat, Ministre de l’Agriculture et de l’Elevage, chargé de l’Elevage.
Le départ de Mohamed Bazoum
Nous annoncions récemment le départ probable des chefs de partis et tous ceux qui ont des ambitions électorales. Il n’en est rien : en dehors de Bazoum les autres chefs de partis s’accrochent. Ils ont encore au moins trois mois à passer au gouvernement, apprend-on. A la différence de Mohamed Bazoum qui a un programme et qui a besoin de se concentrer sur l’essentiel, les autres candidats au sein du gouvernement préfèrent trainer le pied.
L’on observe également qu’à la différence de 2016, cette fois-ci Bazoum a quitté définitivement le gouvernement. Candidat investi du PNDS-Tarayya, Mohamed Bazoum voudrait être au-dessus de tout soupçon. Il a par ricochet répondu à l’exigence de l’opposition qui voudrait de son départ du ministère de l’intérieur depuis belle lurette.
Même si les exigences de l’Opposition ont évolué, le départ de Bazoum du ministère de l’intérieur pourrait se ressentir comme un ouf de soulagement chez plus d’un opposant.
En quittant le gouvernement, le porte-flambeau du PNDS-Tarayya entend se focaliser sur ‘’the next level’’ à savoir sa candidature pour la prochaine présidentielle. Très favori à ce scrutin, le candidat du parti rose incarne les valeurs essentielles. Considéré comme l’un des plus probes et rigoureux du PNDS, même ses adversaires n’ont rien trouvé dans ses poubelles que de verser dans la spéculation stérile sur l’article 47 relatif à la nationalité d’origine.
Droit dans ses bottes, le philosophe politique, grand maître de la rhétorique devant l’éternel est décidé d’affronter cette échéance imbu d’une longue expérience dans la gestion de l’Etat. Pour ce faire, il vient de se libérer de toute contrainte gouvernementale.
EMS