Dans la nuit du 20 au 21 avril 2020, plusieurs quartiers des Niamey ont été secoués par des violentes manifestations, à l’occasion desquelles des biens publics et privés ont été endommagés.
Les manifestants disent « protester contre les mesures restrictives prises par le gouvernement pour prévenir la propagation du COVID-19 », notamment le couvre-feu, l’interdiction de rassemblement, la fréquentation des lieux de cultes, etc.
Face à la violence exercée par les manifestants sur les biens publics et privés et pour sécuriser la population, il a fallu déployer la force publique pour disperser les manifestants qui brulaient des pneus sur les voies goudronnées, construites à grands frais.
L’intervention de la Police partout dans ces quartiers a permis de contenir les manifestations. Ainsi, dans un communiqué de presse de la Direction générale de la Police Nationale rendu, public hier, 21 avril 2020, « 166 personnes ont été interpellées pour trouble à l’ordre public et attroupement armé et dégradation des biens publics et privés ».
A ces interpellations, ajoute le communiqué de la Police Nationale, « 8 véhicules et 26 motos ont été immobilisés pour violation du couvre-feu et autres infractions ».
S’agissant des personnes interpellées, précise le communiqué de la Police Nationale, « toutes l’ont été arrêtées dans le feu de l’action, soit entrain de détruire les routes et d’autres installations d’utilité publique, soit entrain de casser les lampadaires pour les ériger en barricades sur les voies publiques, soit entrain de mettre du feu sur les routes ».
Le communiqué de la Police Nationale informe aussi que, « les investigations en cours pour appréhender les complices de ces actes », tout en indiquant que « les auteurs ou complices répondront de leurs actes tant sur le plan civil que pénal ».
D’ores et déjà, une dizaine de personnes interpellées suite aux manifestations du 17 et 19 avril dernier à Niamey ont été « transférées à la prison de haute sécurité de Koutoukalé », annonce un précédent communiqué de la Police Nationale.
Selon des sources proches du dossier, « toute personne arrêtée dans le cadre de ces manifestations violentes et dont la culpabilité viendrait à être établie y subira les rigueurs de la loi ». En outre, il est indiqué que « tous les biens détruits lors de ces manifestations seront évalués pour être remboursés par les personnes qui se sont rendues coupables de leur destruction ».
Oumar Issoufa