Encourager les jeunes musulmans africains à mémoriser et à réciter le Coran, est le but de la Fondation Mohamed VI des Ouléma Africains Section Niger, qui a organisé ce samedi 25 janvier 2020, correspondant au 30ème jour du cinquième mois 1441H, un concours de lecture du Saint Coran. Cette compétition qui est à sa deuxième édition et qui s’est déroulée à la mosquée Askia Mohamed du CSP Iqra’a, a vu la participation de plusieurs invités, notamment le Président de la Section Niger Dr Idrissa Maiga Abdallah ainsi que d’autres dignitaires. Plusieurs jeunes aussi ont répondu présents.
L’objectif étant de sélectionner les trois meilleurs candidats pour représenter le Niger en mars prochain, lors du concours international de psalmodie du Saint Coran qu’organise la Fondation Mohamed VI des Ouléma Africains à Libreville au Gabon. Selon Mahamane Mourtala Saidou, membre du comité d’organisation, le concours vise à « amener les musulmans à s’intéresser beaucoup à la lecture du Saint Coran et sa mémorisation ». Tout comme naturellement, il incombe aux jeunes musulmans africains d’avoir une maitrise du livre saint avec de bonnes performances et observer les règles d’intonation. Un jury rompu à la tâche, composé de dignitaires musulmans, et à sa tête Mahamane Mansour, puis Mahamadou Salissou et Imam Malik comme membres. Au total 89 jeunes gens concourent dans trois catégories différentes. « Nous allons sélectionner le premier de chaque catégorie qui va représenter le Niger au concours africain, qui s’organise cette année inch Allah à Libreville au Gabon », a affirmé Mahamane Mourtala Saidou à la fin de la cérémonie d’ouverture. Celle-ci est marquée par une petite Fatiha et le prologue de la lecture du Coran par Marouf Souleymane, ancien finaliste de la dernière édition. Ainsi donc, pour la première catégorie, il s’agit de « la lecture du Coran complet avec le Warsh pour 7 concurrents ». Ensuite c’est sur « la mémorisation du Coran complet avec d’autres lectures comme la lecture de Hafs, Palum et autres » que vont compétir 21 concurrents, et enfin la troisième catégorie qui est la mémorisation d’au moins 5 Hezb avec Tajweed » pour laquelle 67 candidats s’affrontent. Au finish, trois meilleurs sont sortis du lot. Même s’il faut reconnaître que le jury a abattu un travail sérieux pour en arriver là, car les 86 autres candidats restants n’ont pas démérité. Ils placent enfin leur confiance aux lauréats qui vont représenter le Niger le mois prochain à Libreville au Gabon.
Après plusieurs moments de lecture du Saint Coran, empreints d’émotion et d’attention, les trois lauréats sont enfin connus. Il s’agit pour la catégorie lecture complète du Coran de Oussama Issia, Siradji Oumar et Nassir Adam qui défendront les couleurs du Niger vers fin mars à ce concours continental africain à Libreville au Gabon. Ces derniers feront surtout honneur à leurs camarades qui n’ont pas été sélectionnés par le jury, davantage à Marouf Souley, celui-là même qui a représenté le Niger l’année dernière à Rabat au Maroc. Pour Abdoulaziz, candidat malheureux, l’important n’est pas de gagner un quelconque prix, mieux, « pour tout musulman, la lecture du Saint Coran est un devoir qu’il faut accomplir ». C’est pour cela qu’il salue cette noble initiative de la Fondation Mohamed VI des Ouléma Africains qui promeut la culture du Saint Coran chez les jeunes. Et Loukman d’ajouter : « la lecture du coran est très importante pour nous les musulmans, parce que c’est le livre saint. Si tu le laisses pour trois jours, il te laissera pendant trois mois ».
Il faut rappeler qu’à la première édition, c’est-à-dire en 2019, c’était seulement deux catégories à savoir le coran complet et la mémorisation des cinq parties du coran, dans lesquelles les candidats ont concurru. Raison pour laquelle le Niger n’avait présenté que deux représentants à la compétition qui a eu lieu à Rabat pendant le mois de Ramadan.
La Fondation Mohamed VI des Ouléma Africains assiste tous les pays africains dans l’organisation de ce genre de concours au plan national avant la phase finale, où chaque pays envoie un accompagnateur pour accompagner les jeunes sélectionnés.
A la question de savoir ce qui explique la faible participation de la gent féminine audit concours, Monsieur Mahamane Mourtala Saidou réplique qu’après tout, « la participation est volontaire », donc ouverte aux jeunes garçons tout comme aux jeunes filles. Elles n’étaient que deux sur les 89 candidats. Aussi a-t-il encouragé les jeunes filles à emboiter le pas des jeunes gens.
A la fin du concours, le Président de la Section de la Fondation Mohamed VI des Ouléma Africains au Niger Dr Idrissa Maiga Abdallah n’a pas manqué de témoigner sa gratitude la plus profonde au Roi du Maroc Mohamed VI pour son soutien indéfectible à cette initiative.
Koami Agbetiafa