Le 25 décembre 2019, aux environs de 15 heures, des terroristes lourdement armés ont attaqué un convoi d’agents enrôleurs de la CENI escortés par des gendarmes et des gardes nationaux alors qu’ils revenaient d’une mission à Taggoujar et Ezza. Les deux localités se trouvent non loin de la frontière malienne, à une trentaine de kilomètres de Sanam dans le Département d’Abala à l’extrême nord-est de la Région de Tillabéry.
Les terroristes s’en sont pris au convoi en faisant, d’abord, exploser par des tirs de roquettes, le véhicule de tête occupé par des gendarmes. Selon un des opérateurs d’enrôlement de la CENI, membre de la mission, que citent certains médias locaux, les assaillants « dépassaient la centaine et portaient des habits de couleur noire. Certains étaient à moto et d’autres couchés dans les champs ou juchés dans les montagnes situées aux alentours ».
Nos FDS leur ont fait face de manière farouche pendant près d’une demi-heure. Ce qui leur a permis d’exfiltrer les véhicules transportant les agents enrôleurs qui, finalement, ont pu rallier la Commune Rurale de Sanam aux environs de 16 heures.
D’après les premiers éléments d’information rapportés par les médias locaux, jusqu’aux environs de 17 heures, les FDS occupant les véhicules d’escorte n’ont pas donné de leurs nouvelles. Des renforts ont, quand même, été envoyés sur place et des poursuites engagées sur les traces des terroristes.
Ces derniers ont, certainement, rejoint le Mali comme ils ont l’habitude de le faire après la commission de leur forfait.
Sans bilan définitif en notre possession, nous disons, d’après les témoignages recueillis auprès des agents enrôleurs ayant essuyé l’embuscade sur la route qui les ramenait de Taggoujar et Ezza, que des morts et des blessés seraient enregistrés de part et d’autre.
Cette attaque vient s’ajouter à celle qui a causé la mort à 71 soldats nigériens à Inatès, toujours dans la Région de Tillabéry. Le terrorisme fait régulièrement des victimes dans cette région et prend une ampleur inattendue. Sans objectif clair que de la violence gratuite, il endeuille de plus en plus de familles au Niger.
Bassirou baki Edir