Les élections générales et locales auront lieu. En début avril 2021, le nouveau président démocratiquement élu prêtera serment. La nouvelle Assemblée nationale sera installée et renvoyée à l’exercice de son mandat.
Pour ce faire, la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) est à l’œuvre. Les défaillances de l’opérateur GEMALTO, qui dispose du contrat d’élaboration du fichier électoral, commencent à être surmontées. Les problèmes rencontrés ont été effectivement pris en charge comme les tablettes qui ont dû être remplacées par des ordinateurs portables sur les différents sites d’enrôlement.
C’est cela qui justifie le démarrage de l’enrôlement des électeurs dans la zone 1, première étape décisive du processus électoral, le 15 octobre dernier, conformément aux prévisions de la CENI.
Déjà, les audiences foraines ont eu lieu. A cette occasion, plus de 5 millions de nos compatriotes ont été enregistrés. Ceux qui ne disposent pas de pièces d’état civil les ont à présent.
Les partis politiques doivent, à présent, prendre le relais parce que ce sont eux qui concourent à l’expression des suffrages. Les partis seront présents dans les commissions administratives locales mais à condition, comme l’exige la loi, d’avoir une représentation effective dans la localité. C’est là où on était surpris d’entendre certains partis dire, sans sourciller, ne pas être en mesure de déployer leurs équipes faute de moyens financiers. Sans doute que ces partis, par opportunisme, attendent que l’Etat leur finance leurs dépenses de souveraineté.
Les élections se tiendront. Ceux qui pensent le contraire doivent se raviser. Car la tenue des élections, dans les délais constitutionnels, constitue pour le président de la République et le gouvernement une priorité de premier ordre.
C’est pourquoi, des moyens colossaux sont débloqués pour permettre de réaliser le fichier électoral biométrique conformément aux vœux de la classe politique. Ce fichier coûte cher mais c’est le prix à payer : l’Etat a pris sur lui de le financer sur ressources propres. C’est aussi cela le prix de la stabilité politique qu’il importe de préserver.
Les partis de l’opposition doivent se préparer à aller aux élections. C’est cela qui fonde leur existence. La chaise vide n’est pas une solution viable. Les élections vont se tenir, et ils n’auront plus l’occasion de les remettre en cause.
Aujourd’hui, avec la reconnaissance de l’existence du groupe des partis non affiliés comme 3è groupe du Conseil National de Dialogue Politique (CNDP) et l’adoption d’un code électoral consensuel, condition pour des élections inclusives et transparentes, nous avons tous les gages qui permettront de tenir des élections propres, démocratiques et acceptées de tous.
Tiémogo Bizo