Démarré le samedi 12 octobre 2019, la deuxième édition de l’Université d’été de l’organisation de la jeunesse TARAYYA a pris fin le dimanche 13 octobre dans la salle de conférence du siège national du PNDS. D’importantes recommandations ont été formulées par les participants venus des quatre coins du Niger.
Cadre de formation politique et idéologique au sein duquel les échanges sont faits autour des questions d’actualité et de l’avenir du parti, la deuxième édition de l’Université d’été de la jeunesse TARAYYA s’est tenue sous le thème de la transformation économique comme priorité politique pour l’émergence du Niger. Un thème qui se justifie par le contexte pré-électoral qui exige des jeunes du parti rose, des réflexions sur le programme du candidat à la présidentielle de 2021 en lien avec le bilan de la gouvernance actuelle.
Dans ce contexte, les défis sont énormes. Mais les mais les plus urgents sont ceux relatifs à la maitrise de l’énergie, le processus électoral, la gouvernance administrative et l’enseignement professionnel et technique entre autres. C’est donc à juste titre la deuxième édition de l’Université d’été s’est particulièrement intéressé à ces thématiques à travers l’organisation de conférence et panels animés par d’éminents spécialistes callés sur dans les différents domaines.
Plusieurs thématiques abordées
C’est ainsi que le thème relatif à la politique énergétique du Niger : défis et perspectives a été abordé par Sédikou DOUKA, Commissaire à l’énergie à la Commission de la CEDEAO qui a eu à partager son expérience avec les jeunes du PNDS TARAYYA. Après avoir remercié l’Organisation des jeunes Trayya (OJT), il a présenté les défis et perspectives de la politique énergétique du Niger. Cinq grands points ont ainsi été largement abordé par le conférencier, à savoir la tarification (qui est la même depuis 24 ans), le transport, la régulation par des agence (qualité, droit des consommateurs, tarification…), les acteurs et les textes règlementaires.
Le Commissaire à l’énergie de la Commission de la CEDEAO a par la suite souligné l’importance de l’énergie tant pour les entreprises que pour les ménages avant de présenter les indicateurs caractéristiques de ce secteur afin de mieux ressortir les défis auxquels le secteur reste confronté. Ainsi, il ressort de l’intervention du Commissaire Sédikou que le taux d’accès des Nigériens à l’énergie est de 13% dont seulement 1% pour le milieu rural. Il a également rappelé que l’offre en énergie est fortement dépendante de l’extérieur, dont 75% de l’électricité est importé du Nigeria avant de déplorer la faiblesse de la demande en énergie ainsi que la concentration de cette demande avec 75% pour la Ville de Niamey seulement.
Il a par ailleurs rappelé les textes règlementaires et acteurs du secteur énergétique pays avant de présenter l’arsenal juridique encadrant la politique énergétique du pays, dont entre autres la loi n°2016-05 du 17 mai 2016 portant code d’électricité et la loi n°2017-63 du 14 août 2018 portant code pétrolier et son décret d’application n°2018-659/PRN/MPE du 25 septembre 2018.
Afin d’éclairer la lanterne des participants à la deuxième édition de l’Université d’été dans un contexte pré-électoral, deux thèmes ont été abordé au cours d’un panel animé par Boubacar SABO et Moussa SALIFOU, membres du secrétariat aux élections du Comité exécutif national PNDS TARAYYA. Ils ont entretenus les participants respectivement sur le processus électoral et la biométrie : enjeux et défis.
Le premier a apporté des éléments d’information sur les textes fondamentaux (constitution, code électoral…) régissant les élections à travers une présentation du processus d’élaboration du fichier et les différents débats y relatifs tant au niveau du Conseil national de dialogue politique (CNDP) qu’au niveau de la CENI. Le deuxième s’est penché sur l’introduction du concept de la biométrie et le processus d’élaboration du fichier biométrique.
La gouvernance administrative : défis d’une administration publique pour la transformation socio-économique du Niger, a été le dernier thème abordé au cours de cette rencontre annuel de la jeunesse TARAYYA. Il a été animé par Oumaria MAMANE, Enseignant-chercheur, Conseiller principal du Premier ministre. Après un rappel historique du fonctionnement de l’administration nigérienne, il a rappelé les tentatives de reformes de la fonction publique dans les années 70 qui se concrétisent plus tard, vers 1980 avec le statut autonome de la fonction publique. Il a par ailleurs cité les insuffisances de l’administration publique avant de préconiser quelques perspectives.
D’importantes recommandations formulées
Plusieurs recommandations ont été formulées aux termes de ces assises. Ainsi, sur la politique énergétique, ils ont recommandé le renforcement de la capacité de la production énergétique du Niger, la flexibilité du système de tarification et l’accélération de l’industrialisation. Relativement au processus électoral, ils recommandent entre autres, la formation continue des représentants du Parti dans les commissions administratives, le recrutement et la formation des délégués dans le délai et l’identification des éventuels membres du bureau de votes au titre de leur parti. Par rapport à la gouvernance administrative, les participants à la deuxième édition de l’Université d’été de la jeunesse TARAYY, recommandent l’usage des TIC pour la gestion efficace des ressources humaines et le fonctionnement de l’administration, la réintroduction de l’instruction civique dans le système scolaire, l’uniformisation des statuts des agents de l’Etat et l’effectivité de l’évaluation des agents de l’Etat.
Il faut souligner que la cérémonie d’ouverture de la rencontre a été présidée par le président du PNDS TARAYYA, Bazoum Mohamed qui, après les mots de bienvenue du président du BEN/OJT, Daoui Ahmat Baringaye, a exprimé sa satisfaction vis-à-vis de l’activisme des jeunes du parti avant d’apprécier les thématiques débattues au cours de la deuxième édition de l’Université d’été de la jeunesse TARAYYA.
Abdoul Aziz Moussa