La grève de six jours envisagée pour démarrer le lundi 23 septembre 2019 par les agents d’Orange Niger n’a pas eu lieu. Elle a été suspendue à la demande du ministère des Postes, des Télécommunications et de l’Economie numérique afin de donner « une chance aux négociations ».
Le départ annoncé depuis plusieurs mois de la filiale nigérienne de l’opérateur télécoms français, Orange Niger, a laissé place à un climat tendu entre l’employeur et les salariés. Ces derniers ont en effet observé en août 2019, une grève de 48 heures suivie d’un sit-in à la devanture du siège national de la société à Niamey.
Les quelque 388 salariés d’Orange Niger exigent de leur employeur la rétrocession du 18% du chiffre d’affaires de l’entreprise réalisé en 2018 sous forme d’indemnité et souhaitent que le repreneur potentiel de l’entreprise respecte la clause garantissant leurs emplois.
Selon le délégué du personnel d’Orange Niger, « il y a une clause qui garantit deux ans d’emploi et qu’après le repreneur peut faire ce qu’il veut. C’est comme si on met nos destins sur un contrat à durée déterminée de deux ans », a expliqué Hachimou Tinao Ali, rapporté par le Studio Kalangou. « Nous avons demandé à ce qu’un cadre soit créé avec nous dedans pour que nous puissions nous assumer sur tout ce qui est en train d’être dit comme vision de telle manière à ce qu’on ne retombe pas dans un an ou six mois dans une nouvelle crise sociale », a-t-il ajouté.
Le délégué du personnel s’est dit toutefois confiant de la médiation engagée par le ministère des Postes, des Télécommunications et de l’Economie numérique. Ce dernier s’est engagé à créer « un cadre de discussion avec le repreneur qui a eu aussi écho de notre plateforme revendicative et qui a notifié qu’il souhaite discuter de ces points ».
Almoustapha Boubacar