La campagne de vaccination contre la polio VPOb couplée du déparasitage en Albendazole et de la Vitamine A, a mobilisé tout le monde mais aussi les relais communautaires dans toute la région de Zinder. Dans ce processus, le travail du relais communautaire étant indispensable, les négliger rendrait la tâche très difficile aux différentes structures sanitaires, les Centres de Soin Intégré. C’est en fait l’intermédiaire entre les CSI et la communauté.
A chaque campagne de vaccination c’est tout un travail qui se fait en amont de l’opération de la vaccination proprement dite. Après la réunion au niveau des districts sanitaires, le chef de CSI est tenu à faire un briefing avec le relais communautaire par rapport au paquet d’activités à faire sur le terrain pour sensibiliser la communauté. Selon Habsatou Ali Chaibou C4D de l’UNICEF dans le département de Magaria, « le chef CSI ne pourra pas faire l’activité du porte à porte, c’est donc le travail du relais communautaire ». Une sensibilisation dans les familles, les marchés et d’autres lieux de rencontre. Bien évidemment, ce dernier représente sa communauté au sein du CSI. Une tâche à laquelle s’acquitte allègrement Ibrahim Boukari relais communautaire du CSI Garin Malam dans la commune de Zinder. « J’aimerais que ma population vienne toujours au centre de santé pour se consulter et vacciner les enfants», a-t-il déclaré. La méthode de porte à porte est « une bonne chose, car je prends le temps pour bien sensibiliser les femmes sur l’importance de cette vaccination contre la polio couplée du déparasitage en Albendazole et de la Vitamine A», a-t-il expliqué. Dans l’exercice de sa tâche, le relais dispose d’un paquet d’informations qu’il aura à soumettre à sa cible sous forme de questionnaires, et aucune question ne devrait être omise. C’est en cela qu’il doit s’armer de courage, de tact et de responsabilité. Des qualités qu’on retrouvent chez Habiba Alhousséini, femme mariée de sa nature et relais communautaire au niveau du marché dans le canton de Dogo. Un travail qu’elle s’est donnée comme mission à accomplir sans contrainte pour sensibiliser tous ceux qui viennent au marché, précisément les femmes. Si certains maris hésitent souvent à laisser leurs épouses faire de pareils boulots, ce n’est pas le cas de Habiba Alhousséini. « C’est mon mari même qui m’a encouragée de faire ce travail», a-t-elle avoué. Aussi en étant une femme c’est beaucoup plus facile pour celle-ci de jouer le rôle d’intermédiaire entre ses paires et les CSI du district sanitaire de Dogo.
La sensibilisation au niveau de la communauté est du ressort du relais. Et c’est une approche qui s’avère très efficace vu que celui-ci contribue à l’édification de la population en matière de santé.
Koami Agbetiafa