Les autorités de la Ville de Niamey entendent mettre de l’ordre dans les activités des bouchers. Le transport de la viande, tel qu’il se pratique actuellement, est d’ores et déjà interdit. Mais la mesure mérite d’être pérennisée.
Cette volonté a été exprimée lors d’une rencontre, tenue le 30 mai dernier, entre les bouchers exerçant dan la capitale et le maire président de la Délégation spéciale de la Ville de Niamey, Mouctar Mamoudou. Il s’est agi, au cours de cette rencontre d’échanger sur les conditions d’exercice des activités des bouchers, la modernisation de ce métier, les conditions de transport de la viande dans la ville de Niamey, l’identification de tous les bouchers de la ville de Niamey et des transporteurs de la viande entre autres. « (…) Au regard des importants investissements qui sont en train d’être faits dans le cadre de la modernisation de la ville, il convient de prendre des mesures idoines afin d’harmoniser et de réglementer l’exercice de ces activités », a déclaré Mouctar Mamoudou, maire président de la Délégation spéciale de la Ville de Niamey, lors de cette rencontre rapportée par l’ANP.
Conditions d’hygiène déplorables
A Niamey, tout comme dans les autres régions du pays, les conditions d’hygiène dans le transport des carcasses d’animaux destinés à la consommation des populations restent à désirer. Les carcasses sont transportées dans des vieux véhicules à ciel ouvert et dont même les propriétaires ignorent l’année où les caisses ont reçu leurs derniers coups de peintures. Certains bouchers exerçant à leur propre compte n’hésitent pas à remorquer leurs marchandises sur leurs motos. Transportées dans ces conditions, les carcasses traversent la capitale avant d’atteindre leur destination. Peu importe les conditions climatiques du moment, puisque les consommateurs s’y intéressent peu ou pas du tout.
Une décision à pérenniser
Les mesures prises par les autorités de la Ville de Niamey viennent à point nommé. Des changements sont d’ores et déjà constatés dans les transports où les bouchers, notamment sur des motos cherchent à couvrir les carcasses avec des moyens de bord comme du plastique et du papier. Mais beaucoup reste à faire, aussi bien par les bouchers que par les autorités de la Ville de Niamey. Ces dernières ont en effet le devoir de pérenniser les mesures prises au-delà de l’organisation du Sommet de l’Union africaine que la Ville de Niamey accueille en juillet prochain. Ainsi, dans le cadre des mesures d’accompagnement prévues, il est important que les deux parties réfléchissent pour trouver des solutions devant permettre d’effectuer le transport des carcasses d’animaux dans des très bonnes conditions d’hygiène.
Les répressions prévues dans ce sens peuvent être accompagnées des solutions qui puissent favoriser des changements durables et non juste pour les besoins du Sommet de l’Union africaine. Il y va de l’image des autorités de la Ville de Niamey et de la santé des populations.
Almoustapha Boubacar